DOCUMENT RTL - Collision mortelle à Aubervilliers : "Je veux que justice soit rendue", demande le frère de la victime

"C'était mon petit frère, toujours serviable, toujours aimable. Si quelqu'un avait besoin de lui, il était toujours présent". Dans la soirée du jeudi 13 mars, un jeune homme qui conduisait un scooter est mort à Aubervilliers après être entré en collision avec une voiture de police banalisée. Un de ses frères prend la parole sur RTL.

"Moi, en fait, on m'a appelé, on m'a dit qu'il avait eu un accident de moto, explique-t-il. J'ai couru, on a trouvé l'hôpital où il était, on a dit qu'il était mort, mais on ne sait pas de quoi, pas pourquoi il est mort, ni comment, dans quelles circonstances". 

Les agents de police assurent que l'accident s'est produit après un refus d'obtempérer, raison pour laquelle une première voiture de police s'était lancée à sa poursuite. Dans un communiqué, le procureur de la République de Bobigny précise que le scooter pris la fuite en "commettant de multiples infractions au Code de la route". 

Selon l'exploitation de la vidéosurveillance, la voiture de police s'est déportée de sa file de circulation pour éviter un autre véhicule qui n'avait pas respecté une priorité, a indiqué jeudi le procureur de Bobigny. Il "s'est ainsi retrouvé face au scooter qui arrivait en sens inverse à vive allure après avoir déboité pour doubler", a ajouté Eric Mathais. 

"Ils ont juste annoncé qu'il était décédé, mon petit frère. La cause, en gros, de la mort, d'une hémorragie. Mais ils ne nous ont pas expliqué pourquoi, du comment, quelle voiture il a cartonné. On n'a pas vu la police", explique de son côté le frère de la victime ce jeudi 14 mars. 

Le conducteur du scooter, un habitant de la ville voisine de La Courneuve âgé de 18 ans, a subi un premier arrêt cardiaque sur les lieux avant d'être réanimé et transporté à l'hôpital où il est décédé vers 23h00, selon le parquet.  

"Moi, je veux juste que justice soit rendue pour mon petit frère et qu'on sache exactement le pourquoi du comment. On ne veut rien d'autre. On veut juste la paix, et que ma mère s'en remette, c'est tout", poursuit le frère de la victime. 

Deux enquêtes ont été ouvertes. L'une pour homicide et blessures involontaires, qui vise les policiers, est menée par l'IGPN, la "police des polices". L'autre a été ouverte pour refus d'obtempérer aggravé et confiée au service du traitement judiciaire des accidents.