DOCUMENT RTL - Attaque au couteau d'Arras : Christian, l'un des agents blessés dans l'attaque, témoigne

En plus de la mort de Dominique Bernard, professeur de Français, l'assaillant du lycée d'Arras a fait 3 blessés, dont Christian, agent d'entretien touché au genou. Deux jours après les faits, il témoigne sur RTL.

Le lycée Gambetta à Arras

Crédit : DENIS CHARLET / AFP

DOCUMENT RTL - Arras : Christian, l'un des agents blessés dans l'attaque, témoigne

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Arras rend hommage à Dominique Bernard ce dimanche 15 octobre, deux jours après le meurtre à coups de couteau de ce professeur de français, dans un lycée d'Arras. Dans cette attaque, l'assaillant, Mohammed Mogouchkov, a également fait trois blessées : un agent responsable des équipes d'entretien sévèrement touché, un professeur d'EPS et un agent d'entretien, blessés plus légèrement. Ce dimanche, RTL a pu s'entretenir avec ce dernier, Christian, qui souhaite reprendre le travail dès ce lundi.

Il nous raconte comment s'est déroulée l'attaque : "D'un seul coup, une collègue à moi voit un mouvement de panique. Sur le coup, on croyait que c'était une bagarre entre jeunes. Ma collègue a vu un monsieur assez grand avec un couteau, qui s'en prenait à un prof de sport, qui a été blessé. Et là, j'ai pris l'initiative de la monter à l'étage, l'enfermer dans une pièce, de redescendre et prendre une chaise. Je suis sorti, j'ai été vers l'assaillant. Il n'avait pas qu'un couteau, il avait deux couteaux et il faisait des mouvements de bras de haut en bas, comme un hachoir. Il était déterminé".

"J'ai chuté. Mon chef n'était pas loin de moi, m'a vu chuter. L'assaillant, je lui donnais des coups de pied, comme j'étais au sol, pour l'éloigner de moi. Et comme il a vu que mon chef arrivait, il s'est détourné de moi, il s'est détourné vers mon chef. Mon chef a pris la chaise, l'a jetée sur lui et a trébuché. L'assaillant lui a sauté dessus. Il lui a donné un coup de couteau dans la poitrine, un autre au niveau des poumons. Il continuait à s'acharner", poursuit Christian.

Malgré le choc, l'agent d'entretien veut reprendre le travail : "J'ai besoin de reprendre le travail, pour voir mes collègues, je veux reprendre, j'en ai besoin. Si je reste chez moi je vais cogiter et ça va me travailler, ça va être compliqué. Au travail je vais être entouré de mes collègues et ça va me faire du bien", dit-il.

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