Des Femen brutalement expulsées par des militants Front national

La journée du vendredi 1er mai fut noire pour Marine Le Pen. Lors de son discours à Paris, son père, Jean-Marie s'est imposé sur scène, place de l'Opéra, deux équipes de journalistes ont été agressées par des militants et six Femen sont venues jouer les trouble-fêtes. Trois d'entre elles, seins nus ont d'abord perturbé le dépôt de gerbe au pied de la statue de Jeanne d'Arc, alors que trois autres ont fait le salut nazi au début du discours, depuis la terrasse d'une chambre d'hôtel.

Les jeunes femmes ont été rapidement délogées par le service d'ordre du parti. Les policiers, en civil et en uniforme, étaient très nombreux place de l'Opéra. Les trois Femen avaient réservé leur chambre la veille. Le balcon où elles manifestaient seins nus pouvait s'apparenter à un domicile. D'où, peut-être, une certaine hésitation des policiers.

Une intervention des militants FN avant celle de la police

Mais cela n'a pas été le cas des militants Front national qui ont surgi dans la chambre, sans qu'on sache qui leur a ouvert. Sarah Constantin, l'une des trois Femen concernée, assure que quelqu'un leur a ouvert : "Ils n'ont pas cassé la porte. Quelqu'un a dû leur ouvrir". La direction de l'hôtel ne souhaite pas s'exprimer. Idem pour le service de sécurité du Front national.

Ce sont d'abord des militants qui ont pénétré dans la chambre et qui nous ont violemment attrapées et mises au sol

Sarah Constantin, Femen

Selon Sarah Constantin, les forces de l'ordre sont intervenues plus tard. "Il y avait les militants, le service d'ordre et après les policiers. Mais ce sont d'abord des militants qui ont pénétré dans la chambre et qui nous ont violemment attrapées et mises au sol. Ils m'ont mis un coup et ensuite la police est arrivée. Je ne sais pas comment ils ont fait pour intervenir avant", explique-t-elle. Les trois Femen ont annoncé leur intention de porter plainte pour "violation de domicile, violence et arrestation arbitraire".

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Du côté du Front national, le chargé de communication du parti écarte tout commentaire et le service de sécurité est injoignable, mais les militants sont été identifiés sur les images de télévision. Marine Le Pen a annoncé qu'une plainte sera déposée pour "violences volontaires" et "atteinte à la liberté de manifester". Les Femen sont également poursuivies pour exhibition sexuelle. Tous les protagonistes devraient être entendus dès lundi 4 mai par la justice.