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Début du procès pour le double meurtre d'Échirolles
REPLAY - Douze personnes sont jugées à partir de ce lundi 2 novembre pour le lynchage à mort de Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt dans la banlieue de Grenoble en 2012.
Un procès débute aujourd'hui à Grenoble. Il va durer six semaines devant les Assises de l'Isère. Il se tient un peu plus de trois ans après le drame d'Échirolles, commune du sud de Grenoble. Le 28 septembre 2012, deux jeunes âgés de 21 ans, Kevin et Sofiane, sont victimes d'un abominable lynchage de la part de jeunes venus d'un autre quartier. Ils sont morts sous des coups de couteaux, de marteaux, de manches de pioches. Douze personnes doivent comparaître dans un procès qui a lieu à huis-clos, car deux des accusés étaient mineurs à l'époque des faits. Aujourd'hui, c'est toute une bande qui a rendez-vous avec la justice.
Le procès s'annonce difficile, car les responsabilités dans le meurtre de Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt, sont confuses. Les deux étudiants en licence pro et éducateurs, étaient appréciés dans leur quartier des Granges à Échirolles. Ils sont pourtant morts après une action de représailles collective. Les enquêteurs n'ont pas pu établir les rôles respectifs des douze personnes mises en cause, loi du silence oblige. La bande à l'origine du drame appartenait au quartier de la Villeneuve, à Grenoble, à quelques centaines de mètres des Granges.
À l'origine du drame : une histoire banale
Tout avait commencé un peu plus tôt à l'occasion d'une banale dispute devant un lycée d'Échirolles, entre le frère de Kevin et le frère, militaire, d'un des suspects. Une deuxième altercation avait opposé les deux groupes quelques instants plus tard avant le déchaînement de violences de la soirée.
La mort de Kevin et Sofiane, sans motif apparent, avait suscité une vive émotion. François Hollande et Manuel Valls s'étaient rendus à Échirolles auprès des familles des victimes. Et dix mille personnes participèrent à une marche blanche pour dire "non à la violence".
