Charlotte avait 7 mois lorsque sa nourrice l'a tuée, en projetant son transat au sol à plusieurs reprises. Cette ancienne assistante maternelle âgée de 49 ans a été condamnée mardi 22 mars à Créteil par les assises du Val-de-Marne à 9 ans d'emprisonnement. Une peine inférieure à celle requise par l'avocat général, qui avait réclamé entre 12 et 14 ans de réclusion. La nourrice a été jugée pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Néanmoins, ce scénario est assez récent. Le 3 octobre 2008, l'ancienne assistante maternelle avait alerté les secours car la petite Charlotte était "toute molle". Après quatre heures de soins intensifs, son décès a été prononcé. À cette époque, la nourrice avait nié tout geste inapproprié et avait simplement évoqué un "malaise" à l'heure du déjeuner.
Un an et demi plus tard, la version de la nourrice est contredite. En mai 2010, deux experts-médecins affirment avec certitude, selon leurs analyses et leurs rapports, que la mort du nourrisson résultait du "syndrome du bébé secoué". L'ex-assistance maternelle a dans un premier temps nié les faits.
Ce n'est que plus tard, qu'elle avouera avoir soulevé d'un demi-mètre le transat dans lequel dormait Charlotte, pour ensuite le projeter au sol, "trois ou quatre fois". À l'ouverture du procès, la nourrice au bord des larmes s'excuse. "Je suis tellement désolée, tellement désolée. Je n'aurais jamais pensé faire une chose pareille", confie-t-elle.
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