Créteil : une collégienne de 12 ans rackettée puis torturée par trois adolescentes

Scène d'horreur à la sortie du collège Guyard de Créteil, dans le Val-de-Marne, mardi 12 avril. Une jeune fille est rentrée chez elle couverte de bleus, brûlée au visage par des cigarettes, la mâchoire déplacée. "Ces six filles m’attendaient à 17h30 à la sortie et m’ont obligée à les suivre à cause du grand couteau de cuisine avec lequel elles m’ont menacée (...) Elles m’avaient réclamé 170€ que je ne pouvais pas leur donner. Elles m’ont frappé, craché dessus, brûlée avec leur cigarette, fait déshabiller, coupé des mèches de cheveux avec le grand couteau et même uriné dessus", détaille-t-elle dans les colonnes du Parisien.

Son calvaire, qui a duré plus d'une heure au total, a été filmé par les trois agresseurs alors que Sandra a été contrainte de voler de la nourriture et des boissons pour être libérée. Mais l'histoire est bien plus ancienne pour Sandra. Âgée de 12 ans, cette collégienne est victime de racket depuis plusieurs mois par ce groupe de fille qui "sème la panique à la porte 33 du centre commercial Créteil Soleil auprès des collégiens", explique les parents.

C'était horrible, elle était en sang, elle titubait le long du cimetière, elle avait du mal à respirer

Sylviane, mère de Sandra

Le jour de l'agression, c'est Sylviane, la mère de la victime, qui découvre sa fille en rentrant des courses. "C'était horrible, elle était en sang, elle titubait le long du cimetière, elle avait du mal à respirer", raconte-t-elle au quotidien régional. La police est immédiatement prévenue et les trois adolescentes, âgées de 13 à 15 ans, interpellées après que Sandra leur a fait croire par téléphone qu'elle disposait finalement de la somme demandée. 

Une enquête, confiée à la sûreté territoriale, a été ouverte pour extorsion de fonds en bande organisée, torture et actes de barbarie sur mineur de moins de 15 ans. Et si la justice prend dorénavant le relais, la suite de l'histoire devrait s'écrire loin de Créteil pour cette famille. "En quelques heures, j’ai découvert d’un coup l’agression de ma fille et ce qu’elles lui faisaient subir depuis décembre. On avait vu que ses affaires disparaissaient mais on n’a pas compris. On s’en veut tellement d’avoir été durs avec elle alors qu’elle subissait toute cette violence. Maintenant il faut qu’on parte d’ici. Les agresseurs ont menacé de s’en prendre aux frères et sœurs de ma fille. Il n’est pas question de continuer à vivre à Créteil", raconte sa mère au Parisien.