Des conducteurs du métro parisien ne marquent plus l'arrêt à
certaines stations, en raison de la présence de fumeurs de crack. Dealers et
toxicomanes sont parfois omniprésents dans le nord-est de la capitale sur les
lignes 12 et 4. Alors pour protéger les voyageurs et se protéger eux-mêmes,
certains conducteurs préfèrent parfois ne pas s'arrêter.
Depuis plusieurs mois, les phénomènes de violence liés aux
dealers et aux toxicomanes seraient de plus en plus fréquents dans certaines
stations de métro, affirme le syndicat Unsa de la RATP. Parmi les stations les
plus difficiles, celle de Marx Dormoy et de Marcadet - Poissonniers, dans
le nord-est parisien.
Un risque important pour les conducteurs des
lignes 4 et 12, selon Jean-Marc Judith, délégué syndical à la RATP. "Entre
les rixes qu'il peut y avoir sur les quais, qui se terminent parfois
directement dans la rame, ou des traversées de voie, vous pouvez en percuter
un, ou l'écraser. Avec toutes les conséquences en matière de police, ou
psychologique, qu'il peut y avoir pour les conducteurs", déplore-t-il au
micro de RTL.
De fait certains conducteurs ont décidé de ne plus marquer l'arrêt. Ce n'est pas une consigne officielle, mais des initiatives personnelles. L'Unsa alerte aussi sur les risques engendrés par cette situation pour les voyageurs. Elle organise d'ailleurs une table ronde axée sur la sécurité vendredi 19 janvier. Une convention a aussi été signée entre la RATP, la préfecture et la mission de lutte interministérielle contre la toxicomanie, pour tenter de trouver des solutions à long terme.
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