Pernety est un quartier calme et charmant, dans le XIVe arrondissement de Paris. Mais dans les pots de fleurs de sa crèche, on peut trouver, surprise... du shit, caché par des dealers opérant dans le quartier. Cette étonnante expérience est rapportée par un habitant, interrogé par Le Parisien.
De la drogue dans les pots de fleurs ? Une cachette cocasse, qui ne fait cependant pas rire les riverains et les élus du quartier. Georges, un habitant du quartier, ne cache pas sa colère : "Ils sont là tous les jours de seize heures à deux heures du matin. Ils restent assis sur les capots de nos voitures ou affalés sur un canapé abandonné dans la rue. Certains guetteurs ont 10 ans. Ils se défoncent. Ils dealent au vu et au su de tous. On assiste à un ballet incessant de scooters et de berlines de luxe pour leur petit business. Ils urinent contre les voitures et les vandalisent. Parfois, ils nous menacent. Ils nous pourrissent la vie ", explique-t-il au Parisien.
Le trafic de drogue n'est cependant pas le seul mal dont se plaignent les habitants de Pernety. Depuis plusieurs semaines, les riverains se plaignent de déflagrations qui retentissent bruyamment dans les rues. Une pétition a même circulé et été envoyée à la préfecture de Police, rapporte Le Parisien.
Le 13 juillet au soir, la situation, déjà tendue, a dégénéré : une trentaine de policiers ont été mobilisés pour faire face aux tirs de pétards. Selon le quotidien, des individus auraient également jeté des cocktails Molotov, et les pompiers ont été mobilisés pour éteindre des feux de poubelles.
Sur Twitter, les élus locaux ont vivement réagi. Patrick Viry, un élu de droite du XIVe arrondissement, a posté cette vidéo, montrant une dizaine de jeunes gens courant dans la rue, visiblement après avoir lancé plusieurs pétards.
De son côté, l'élue de cet arrondissement, Marie-Claire Carrère-Gée, a demandé l'intervention de la préfecture de Police et a interpellé Carine Petit, la maire de l'arrondissement. "Si parmi les dealers, les incendiaires, les briseurs de vitrines à Pernety, certains habitent dans le logement social, ils doivent en sortir", a-t-elle notamment écrit sur Twitter.
Sans attendre la réunion générale de rentrée, Marie-Claire Carrère-Gée a demandé "une réunion d'urgence de Surveillance et de Prévention de la Délinquance". La maire du XIVe arrondissement était déjà intervenue auprès du Préfet pour demander un renforcement de la sécurité lors de la fête nationale. Après les débordements du 13 juillet, elle a adressé un courrier à l'attention des riverains et demandé un renfort des dispositifs de sécurité.
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