Côte-d'Or : un instituteur accusé de viol dénonce une erreur judiciaire
Le père de famille est accusé du viol d'une élève de 4 ans en novembre dernier. Son avocat avance des "preuves irréfutables" de l'innocence de son client.

"J'attends de la justice qu'on me mette hors de cause, c'est évidemment une erreur judiciaire", a-t-il déclaré à l'AFP vendredi 22 septembre. Ce professeur des écoles, mis en examen en novembre pour le viol d'une fillette de 4 ans dans une école de Genlis (Côte-d'Or), clame son innocence et "espère être blanchi complètement", afin qu'il n'y ait plus "le moindre soupçon". Son avocat, quant à lui, évoque des "preuves irréfutables de son innocence".
Selon les analyses ADN, une "tache de sperme (retrouvée) dans la culotte de la victime n'appartient pas" au professeur mais à "un proche" de la fillette, fait notamment valoir le juriste, Maître Claude Llorente, connu pour son engagement contre les erreurs judiciaires. Il estime que "la machine s'est emballée". Le conseil affirme lui aussi qu'il y a une impossibilité matérielle pour son client d'être l'auteur des faits, indiquant notamment que "ce jour-là, il y a eu une erreur de planning et ils ont été deux (instituteurs) en classe toute la journée".
Inconnu des services de justice
En novembre 2016, la fillette avait raconté avoir été victime d'attouchements, désignant le professeur des écoles qui commençait un remplacement dans son école maternelle. Depuis, celui-ci a clamé son innocence dans la presse locale à plusieurs reprises. Âgé de 43 ans, marié et père de famille, il avait été écroué "pour les nécessités des investigations à poursuivre", avait informé alors le parquet. L'enseignant a été remis en liberté sous contrôle judiciaire fin mars et a fait depuis une demande de placement sous le statut de témoin assisté.
Comme le rapporte Ouest France, le rectorat indique que le professeur "n'est pas connu des services de justice et aucun fait similaire n'est à ce jour inscrit à son casier judiciaire." Face aux éléments avancés par l'avocat du professeur, le procureur de la République de Dijon Éric Mathais a expliqué à l'AFP que "l'instruction est toujours en cours", ajoutant qu'il s'agit d'un "dossier délicat, suivi avec attention par la justice".