À Clermont-Ferrand, quatre personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire ce 19 décembre après la saisie de 245.000 gélules d'un traitement contre l'épilepsie. Il était détourné par les toxicomanes. La valeur du butin atteint les 750.000 euros. Les malfrats se fournissaient directement chez un grossiste spécialisé et deux employés étaient dans la combine.
Cette société pharmaceutique s'est rendue compte que certains de ses clients ne recevaient pas ces commandes de Prégabaline. Entre mai et août 2024, 600.000 de ces comprimés anti-douleur, antiépileptique et antidépresseur manquent à l'appel. Avec l'aide de deux employés de l'entreprise, les trafiquants dérobaient des palettes entières de ce médicament dans les entrepôts afin de le revendre dans les rues comme stupéfiant.
"Ça altère le jugement, ça donne des effets euphorisants, des effets très désinhibants. Certains l'appellent 'la drogue du pauvre', un cachet dans la rue c'est quelques euros. La consommation déraisonnée de ce médicament a un effet sur un certain nombre de comportements hyper violents : les agressions, les vols violents et autres", détaille le colonel Ludovic Ehrhart, commandant de l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique de la gendarmerie nationale.
Chez les quatre individus arrêtés par les gendarmes, ont été retrouvées 245.000 gélules de Prégabaline, quatre armes à feu, des grenades. Des centaines de milliers d'euros en liquide ont également été saisis.
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