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Champs-Élysées : face aux rixes à répétition, les patrons de boîtes de nuit sont à bout
ÉCLAIRAGE - Les propriétaires des clubs et les habitants du 8e arrondissement de la capitale s'inquiètent de la flambée du nombre d'incidents violents.
C'est censé être le quartier le plus sécurisé de France. Pourtant, une nouvelle fusillade a éclaté lundi 21 avril, dans le 8ème arrondissement de Paris. La dernière itération d'un fâcheux phénomène qui a tendance à se répéter ces dernières semaines.
Parmi les plus huppés de la capitale, le quartier concentre le Palais de l'Elysée, le ministère de l'Intérieur, ainsi que de nombreuses ambassades, comme celle des États-Unis. On y trouve aussi de nombreuses boîtes de nuit. C'est à la sortie de l'une d'entre elles qu'un homme a ouvert le feu sur des policiers à l'aube vendredi.
Les incidents concentrés dans un micro-quartier
Ces derniers temps, les incidents se multiplient. En janvier, deux personnes ont été blessées devant un bar à champagne. En février, deux vigiles d'une discothèque se sont fait poignarder… Tout cela dans un micro-quartier de trois à quatre rues.
Au total, une vingtaine de clubs concentrent les rixes depuis le début de l'année. Les patrons de ces établissements sont à bout. Ils dénoncent le manque de vigilance de certains de leurs collègues. Notamment pour filtrer la clientèle.
Des demandes de fermetures administratives en cours
L'ancien maire du 8e, François Lebel se dit très inquiet, et en appelle directement à la police. "Je me demande ce que le préfet de police attend pour gardienner et éviter qu'on ait une hécatombe désormais toutes les semaines", affirme-t-il.
Plusieurs demandes de fermeture administrative sont en cours d'instruction. Le préfet de police devrait d'ailleurs convoquer plusieurs gérants de discothèque pour une nouvelle mise en garde officielle.
