De multiples incendies se sont déclarés mercredi 26 octobre aux alentours de midi dans diverses zones de la "Jungle" de Calais. Ces incendies s'inscrivent dans la continuité de feux volontaires qui ont ravagé une partie du camp dans la nuit. Après une matinée calme, les départs de feux se sont multipliés. D'épais panaches de fumée noire visibles depuis le port de Calais, à 500 mètres de là. Quatre migrants afghans ont été interpellés pour "incendie" et "tentative d'incendie", selon la préfecture du Pas-de-Calais.
Les flammes léchaient certains poteaux électriques, et la camionnette d'une association s'est embrasée, tandis que le démantèlement de la lande, amorcé lundi 24 octobre, se poursuit. Dans une forte odeur de brûlé, de petites explosions se faisaient entendre en plus du crépitement omniprésent des abris en train de brûler. Des pompiers sont arrivés mais leur nombre ne leur permettait pas de lutter contre tous les feux en même temps. Des bénévoles et migrants tentaient donc d'éteindre les flammes avec leurs propres moyens - des extincteurs et petites lances à eau.
Certains ont mis à l'abri des bonbonnes de gaz. Un 4x4 de bénévole tractant une remorque pleine de bonbonnes de gaz (plus de 10) est sorti du bidonville. Durant la nuit, des feux similaires avaient débouché sur l'explosion de bonbonnes, blessant légèrement un migrant aux tympans. Alors que la "Jungle" était noyée sous une épaisse fumée noire, le camp s'est vidé de ses habitants. Les autorités sont "en capacité" d'achever l'évacuation d'ici "ce soir", selon une déclaration de Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais. "On est en capacité de fermer le dispositif de sas dès ce soir. Il n'y a plus personne sur le camp. Tout le monde est à l'abri. Après la prise en charge des derniers migrants, le dispositif s'arrête", a-t-elle affirmé.
Les incendies sont une "tradition, notamment pour certaines communautés qui mettent le feu à leur habitation au moment de la quitter", ce qui "prouve aussi que les migrants s'en vont", avait affirmé la préfète, Fabienne Buccio, mercredi matin. Le même phénomène avait été constaté en mars lors du démantèlement de la zone sud. Des incendies se sont produits dès le milieu de journée du mardi 25 octobre. En deux jours, 3.242 majeurs ont quitté le camp en bus et 772 mineurs ont été relogés dans les conteneurs du centre d'accueil provisoire (CAP), selon les ministères de l'Intérieur et du Logement.
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