"C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de blessés" : le maire de Rilleux-la-Pape s'indigne après l’incendie d’un immeuble lors du tournage d’un clip de rap

Un tournage qui dégénère. Le calme est revenu dimanche à Rillieux-la-Pape mais des dizaines de CRS étaient encore présents dans la commune de la banlieue lyonnaise, après un des affrontements qui ont causé l'incendie de la façade d'un immeuble samedi 8 novembre. Le feu s'était propagé à cinq appartements et près d'une quarantaine d'habitants ont dû être relogés pour la nuit dans un gymnase. 

Interrogé par RTL, le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, estime que "c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de blessés". Le maire Horizons rapporte des habitants "extrêmement choqués, extrêmement émus, extrêmement inquiets". Il dit également "parfaitement comprendre" la colère ressentie par certains riverains et demande à ce que justice soit faite.

Samedi, tout est parti du tournage non-autorisé d'un clip de rap à l'initiative de plusieurs jeunes d'un quartier de Rillieux-la-Pape. Rassemblés en combinaisons blanches et noires, ils ont amené des accessoires et des véhicules et ont utilisé des engins pyrotechniques en s'affichant sur les réseaux sociaux. Avertie par des riverains, une équipe de police à proximité est intervenue.

Le maire "convaincu" du lien avec un point de deal

Les agents ont alors été pris pour cible et ont répliqué avec des jets de gaz lacrymogène. La situation a dégénéré et un tir de mortier a touché la façade de l'immeuble. Un incendie s'est déclaré et s'est propagé à cinq appartements, obligeant 39 habitants à être relogés pour la nuit. 

Au lendemain de ces affrontements, le maire de Rillieux-la-Pape dénonce le comportement de personnes qui sont "prêtes à tout" et assure que les "voyous" responsables sont connus des services de police. Il se dit "convaincu" que les événements survenus samedi ont un lien avec "un point de deal qui pourrit la vie du secteur". 

Alexandre Vincendet espère que "ces personnes vont être appréhendées" et sanctionnées par la justice "avec la plus grande des sévérités". "Personnellement, je ne lâcherai pas, parce qu'il en va aussi de la continuité des pouvoirs publics," conclut le maire de la commune.