Botulisme : l'avocate Jade Dousselin pointe la responsabilité des services hospitaliers dans le décès d'une femme

À l'annonce de la mise en examen du patron du bar de Bordeaux dans l'enquête ouverte en septembre sur une quinzaine de cas de botulisme, dont un mortel, liés à des sardines en conserve, les clients de Jade Dousselin ont ressenti "une forme de soulagement". Contrairement à son confrère Pierre Debuisson sur RTL, qui représente deux autres parties civiles, l'avocate salue les investigations menées sous l'égide du parquet de Bordeaux, "une justice extrêmement rapide".

Seize clients, dont une majorité d'étrangers, ont été identifiés comme "cas suspects de botulisme" après avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale entre le 4 et le 10 septembre dernier dans ce restaurant touristique du centre de Bordeaux, ville qui accueillait alors deux matches du Mondial-2023 de rugby.

Jade Dousselin se félicite par ailleurs que "l'enquête s'oriente vers la responsabilité des services hospitaliers" ; elle pointe des "défaillances graves" et des "manquements importants" qui ont conduit au décès de la femme de 32 ans, de nationalité grecque, à son domicile de Vincennes le 12 septembre. En effet, raconte l'avocate, cette dernière avait été poussée à partir des urgences de l'hôpital où elle se trouvait, alors qu'elle souffrait de symptômes respiratoires graves, caractéristiques du botulisme. Jade Dousselin pointe aussi du doigt la responsabilité de l'Agence régionale de santé (ARS), qui n'aurait pas transmis l'alerte à tous les hôpitaux.

L'enquête se poursuit sur ce volet, celui de la "prise en charge médicale" des patients, a indiqué le parquet de Bordeaux.

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