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Bezons : il battait tous les jours sa famille "mais sans laisser de marques"
Un père de famille de Bezons est jugé pour avoir maltraité pendant plusieurs années sa femme et ses quatre enfants. Il est également poursuivi pour violences sexuelles sur sa femme et sa fille.
Présentation d'un "guide de l'action publique" contre les violences conjugales (archive).
Crédit : ALAIN JULIEN / AFP
C'est un récit qui glace le sang. Le Parisien racontait mardi 13 octobre l'histoire d'un père de famille de Bezons (Val-d'Oise) qui est jugé pour avoir maltraité pendant plusieurs années sa femme et ses quatre enfants. Il est également poursuivi pour violences sexuelles sur sa femme et sa fille. "Je me souviens d’une fois où il y avait du sang, papa avait cassé le nez de maman ". L'histoire commence avec Anthony, le fils de 11 ans, qui raconte les maltraitances de son père : "Il me tapait avec les poings et les pieds, plusieurs fois par jour. Il me disait 'gros porc'. J’avais peur, j’avais mal."
L'affaire remonte à août 2008, quand sa femme Djamila dépose une plainte. La mère de famille raconte que c'était l'agression de trop : François l’a menacée de mort avec un couteau pour l’envoyer faire les courses. Depuis 2005, la famille souffre de ces violences quotidiennes. L’enquête révélera que son fils et sa fille aînés ont eux aussi subi des violences, ce que la mère ignorait. Pendant l'absence de Djamila, François les battait mais, comme il le dit au tribunal : "Je ne leur laissais pas de marques !" La présidente condamne : "C’est encore pire monsieur, cela prouve que vous saviez vous contrôler."
François, un homme trapu, la quarantaine, comparaissait lundi soir devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour maltraitance, mais aussi violences sexuelles sur sa femme Djamila et sa fille. En 2011 et 2014, le couple a perdu deux bébés, des jumeaux. L'un est décédé lors d'une crise d'épilepsie, l'autre d'une déshydratation liée à une gastro-entérite. Le père, qui minimise les faits, dira qu'il n'était peut-être pas fait pour avoir des enfants. Le procureur a requis trois ans de prison, dont deux avec sursis et une mise à l’épreuve durant deux ans. L’affaire a été mise en délibéré au 14 décembre. La mère, sept ans après les faits, est toujours traumatisée, selon son avocate.
