C'était il y a trois ans. En octobre 2014, Rémi Fraisse, militant opposé à la construction du barrage de Sivens (Tarn), succombait aux blessures infligées par une grenade offensive d'un gendarme mobile. Dimanche 22 octobre, des amis, des proches de la famille et des militants zadistes se sont réunis pour se recueillir, à quelques dizaines de mètres de l'endroit où le jeune homme de 21 ans a trouvé la mort.
Sur cette zone, interdite au public, la végétation commence tout doucement à repousser. Tina, militante, est toujours très affectée. "J'étais là quand il y a eu l'occupation, je suis encore très émue par la mort si brutale de Rémi. Je suis aussi amie avec sa maman... Je suis là, c'est naturel", témoigne-t-elle au micro de RTL.
Si le père de Rémi Fraisse était également présent, c'est par la voix de son avocate qu'il a choisi de se faire entendre, ayant du mal à faire son deuil. "Pour le papa c'est difficile de venir, mais il a quand même écrit une lettre où il rend hommage à son fils. Il rappelle qu'il y a des morts victimes de violences policières et il se demande pourquoi l'État continue à utiliser des grenades contre sa population", a-t-elle déclaré.
Aujourd'hui, l'utilisation de ces armes est le combat de la famille de Rémi Fraisse. L'enquête judiciaire visant à déterminer les responsables du drame devrait elle déboucher sur une ordonnance de non-lieu après le réquisitoire en ce sens du procureur de la République de Toulouse.
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