Blocage des prisons : des dizaines d'établissements perturbés

Sécurité, moyens, méthodes,... Les motifs de colère sont nombreux chez les surveillants pénitentiaires. Ce lundi, l'UFAP, majoritaire au niveau national, avait appelé les personnels à bloquer les établissements, les extractions judiciaires, les activités socio-culturelles et le travail, ainsi que les parloirs d'avocats.

Le syndicat réclame des moyens et une réforme de l'organisation du travail. La "banalisation des violences", avec notamment une série de "six prises d'otages en trois mois, a constitué la goutte d'eau" de déclenchement du mouvement, selon Jean-François Forget, secrétaire général du syndicat.

La prison des Baumettes à Marseille bloquée

Dans le sud-est, le fonctionnement d'une dizaine d'établissements pénitentiaires a été perturbé. Les blocages, qui ont commencé vers 6h, étaient toujours en cours à la prison de Luynes à Aix-en-Provence peu après 8h00, tandis que les agents ont été délogés par les forces de l'ordre aux Baumettes à Marseille vers 8h30.

"On a réussi à mobiliser plus de 550 personnes sur les établissements et à avoir 10 établissements bloqués sur la région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse, ndlr)", a indiqué le secrétaire général Paca Corse de l'Ufap Bruno Boudon.

Perturbations dans l'Essonne et le Rhône

Les fonctionnaires pénitentiaires avait monté une barricade et allumé des feux de pneus devant l'entrée de l'établissement marseillais, qui ont été éteints par les pompiers après l'intervention des forces de l'ordre, a constaté un photographe de l'AFP.

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Dans l'Essonne, une centaine de surveillants de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) ont brièvement bloqué l'entrée de l'établissement. Enfin, plusieurs dizaines de surveillants ont brièvement bloqué l'entrée des maisons d'arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et de Lyon.