Angers : ouverture du procès d'un bug médical

Le procès du CHU d'Angers et d'une opératrice du SAMU s'ouvre ce lundi 19 janvier au tribunal correctionnel. Ils sont accusés de ne pas avoir envoyé de secours malgré les appels d'urgence d'Arnaud alors que sa compagne Stéphanie, âgée de 27 ans, faisait un malaise à domicile. Ces derniers sont arrivés au bout de 45 minutes. Trop tard, donc.

J'appelle tout de suite le 15 en signifiant avec des mots précis qu'elle avait accouché il y a un mois et demi, qu'elle avait du mal à respirer, que le cœur s'emballe

Arnaud

"C'est ma fille Océane qui me prévient que sa maman ne se sent pas bien. J'appelle tout de suite le 15 en signifiant avec des mots précis qu'elle avait accouché il y a un mois et demi, qu'elle avait du mal à respirer, que le cœur s'emballe et que les doigts qui s'engourdissent, se rappelle Arnaud. Et là, on me répond de prendre contact avec mon médecin traitant". 

Je tombe trois fois sur la même permanencière qui à aucun moment ne remet son diagnostic en cause

Arnaud

Le jeune homme tente d'appeler les secours à plusieurs reprises : "Je tombe trois fois sur la même permanencière qui à aucun moment ne remet son diagnostic en cause. Je me demande ce que j'ai fait pour que l'on ne donne pas suite à mon appel. M'écoutait-elle ou faisait-elle autre chose ? Elle a fait un arrêt cardio-respiratoire. J'ai tenté de la réanimer mais il était trop tard. On lui a enlevé toute chance de survie. Je demande que la justice fasse son travail et que ça n'arrive à personne d'autre".