Une jeune postière de Guignicourt, dans l'Aisne, a opté pour une solution radicale afin de dissimuler son retard. Mi-septembre, l'intérimaire de 19 ans a tout simplement mis le feu à un lot de courriers qu'elle n'avait plus le temps de délivrer, avant de déposer le tas de cendres dans un champ. C'est le propriétaire de la parcelle qui a appelé la police après avoir découvert par hasard les enveloppes calcinées, comme le rapporte le journal Aisne nouvelle. Les agents ont pu remonter jusqu'à la jeune femme, qui a expliqué son geste par une surcharge de travail.
Parmi la centaine de lettres carbonisées se trouvaient des avis d'imposition. La Poste et les Finances publiques ont donc décidé de déposer plainte contre la postière, qui risque jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. La CGT prend fait et cause pour la jeune femme, voyant dans son acte l'expression du mal-être qui règne au sein de l'entreprise française. "Il y a plein de facteurs qui n'arrivent pas à terminer leur tournée. Certains perdent pied", a notamment expliqué un syndicaliste.
Mardi 18 octobre, une factrice a tenté de se suicider dans un bureau de Poste à Montpellier (Hérault) en ingérant des médicaments en grande quantité. La jeune femme faisait l'objet d'une procédure disciplinaire. Sa faute : être rentrée à son domicile pour déjeuner sur son temps de travail. La CGT avait dénoncé "une multiplication des procédures disciplinaires à la Poste Hérault, pour des motifs futiles avec des sanctions extrêmement lourdes".
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