Agression dans le métro à Lille : une enquête qui s'annonce difficile

Dans le cadre de son enquête pour non-assistance à personne en danger, la police tente d'identifier les personnes présentes au moment de l'agression.

L'entrée du métro de Lille.

Crédit : AFP / Olivier Morin

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Après l'agression d'une jeune femme dans le métro de Lille, dans l'indifférence générale, une enquête est en cours samedi 26 avril pour "non-assistance à personne en danger". Les caméras de surveillance confirment la présence de nombreux voyageurs témoins de la scène mais impassibles. Pourtant, l'enquête s'annonce très difficile.

Les bandes de vidéo-surveillance ont été saisies et sont actuellement analysées par les policiers et les agents de la sûreté urbaine. Ils cherchent à identifier la dizaine de personnes présentes dans la station au moment de l'agression.

Une identification qui n'est pas évidente, mais possible. Pour l'instant personne ne s'est encore manifesté, selon un enquêteur. Dans le même temps, tous les habitués de la ligne de métro devraient être interrogés.

Un délit passible de 5 ans de prison

Le procureur de Lille déplore un certain individualisme. "Les passagers auraient pu au moins tirer le signal d'alarme pour appeler l'attention des services du métro et des services de police. Je pense qu'aujourd'hui ces personnes ne sont pas fières d'elles", affirme-t-il à RTL.

"Les services du métro comme de la police interviennent très rapidement et le taux d'élucidation dans le métro de Lille est l'un des plus élevé de France. Le problème c’est celui des personnes qui baissent le regard", ajoute-t-il.

Le délit de non-assistance à personne en danger est passible de 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende si les faits sont avérés.

Quant à la victime, elle reste cloîtrée chez elle avec ses enfants. Elle ne s'attendait pas à ce que son histoire suscite autant d'émotion.