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Agression d'une élue de Saint-Denis : trois personnes condamnées à de la prison ferme
Oriane Filhol, adjointe au maire de Saint-Denis, a été passée à tabac dans la soirée du 20 décembre 2023. Trois jeunes hommes ont été condamnés, vendredi 19 janvier, par le tribunal correctionnel de Bobigny.
Des agents de police (illustration)
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
De la prison ferme infligée par le tribunal correctionnel de Bobigny. Trois jeunes hommes ont été condamnés, vendredi 19 janvier, pour l'agression dans la rue d'Oriane Filhol, adjointe au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L'élue avait été violemment attaquée et passée à tabac dans la soirée du 20 décembre 2023.
Suivie par plusieurs individus alors qu'elle regagnait son domicile, la 6e adjointe au maire PS Mathieu Hanotin avait subi une balayette avant d'être frappée via des coups de pied dans la tête et au corps en pleine rue. Ses agresseurs avaient ensuite réussi à prendre la fuite. Dans le cadre de cette enquête, trois jeunes, issus de Saint-Denis, ont été arrêtés ce mercredi et jugés dès ce vendredi en comparution immédiate.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a infligé une peine de 18 mois de prison, dont six avec sursis probatoire, à un jeune homme de 22 ans pour violences volontaires sur une personne chargée de mission de service public. Les deux autres, tous deux âgés de 18 ans, ont été condamnés à 12 mois de prison, dont six avec sursis, et à huit mois d'emprisonnement avec sursis probatoire. Pour le tribunal, ces deux individus ne savaient pas que la victime était une élue, un statut qui est une circonstance aggravante en droit pénal.
"Je suis contente que ça ait pu se passer et que les auteurs aient été reconnus coupables", s'est félicitée Oriane Filhol à l'issue de l'audience. Lors de cette dernière, les trois jeunes, au casier judiciaire vierge, ont confié avoir reçu l'ordre de s'en prendre à l'adjointe contre une récompense de 2.500 euros chacun par un commanditaire qui n'a pas été identifié.
"J'aimerais qu'on ait un jour l'explication finale (...) qui permettra de savoir pourquoi et qui. Là, ce sont les hommes de main qui ont pris pour tout le monde mais le coupable qui a pensé ça et monté cette attaque n'a pas encore été retrouvé", a reconnu l'adjointe.
