Affaire Catarina Castro : condamnée pour avoir tué son mari, était-elle une femme en détresse ou une meurtrière vénale ?

Le 1er septembre 2015, un garde-forestier découvre le corps partiellement carbonisé d'un homme, sous un tunnel dans les environs de Nîmes. Quand les policiers arrivent sur place, la plaie béante visible sur la partie gauche de l'abdomen ne leur laisse aucun doute : le décès est d'origine criminelle. La victime est rapidement identifiée : il s'agit d'un boulanger de 43 ans, porté disparu depuis trois jours : Badré Fakir. 

D'après le médecin légiste, ce père de quatre enfants aurait été drogué avant d'être étranglé et poignardé. Bouleversée par l'horreur de ce meurtre, Catarina Castro, l'ex-femme de la victime, oriente les enquêteurs sur la piste d'un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. Et une lettre anonyme, envoyée au juge d'instruction, semble corroborer cette thèse. 

Pour les sœurs de la victime qui témoignent dans Enquêtes Criminelles, la vérité est toute autre. Dans les médias, elles accusent Catarina en la dépeignant comme une femme vénale. Pour empocher l'argent des assurances, elle aurait tendu un piège diabolique à Badré. 

Placée en garde à vue, Catarina Castro explique de son côté qu'elle ne supportait plus les infidélités de son ex-mari ni les violences psychologiques et sexuelles qu'il lui faisait subir. Et ce n'est pas tout : selon elle, l'homme maltraitait et terrifiait toute la famille... Mais alors qui était réellement Badré Fakir ? 

>> Enquêtes Criminelles, c'est le magazine des faits divers sur W9, présenté par Nathalie Renoux. C'est aussi un podcast. Chaque semaine, Jean-Marie Goix raconte une affaire emblématique qui fait ou qui a fait la une de l'actualité.