Yémen : 44 personnes dont des Français évacuées par la Marine française

Un navire de la Marine française a évacué samedi, du Yémen vers Djibouti,  44 personnes de différentes nationalités, dont des Français, a annoncé samedi le ministère de la Défense dans un communiqué. 

Un engin amphibie de débarquement a quitté vers 14h le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude en direction du port de Balhaf, dans l'Est du Yémen. Il a pris à son bord ces 44 personnes qui une heure et demie plus tard ont été prises en charge à bord du Dixmude. 

Inexorable escalade de la menace

"Le Dixmude a ensuite mis le cap sur Djibouti où les ressortissants seront accueillis dans les jours à venir", a précisé le communiqué, qui rappelle que "le 11 février, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité l'ensemble des ressortissants français à quitter le pays". 

Des moyens militaires français aériens et navals positionnés dans l'océan Indien étaient placés en alerte et samedi, en raison de "l'aggravation de la menace à proximité de la ville de Balhaf", le Dixmude, qui avait été pré-positionné au large des côtes yéménites, est entré en action. 

Les Saoudiens en guerre contre les rebelles

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Le port de Balhaf est situé sur la mer Rouge, dans le sud du pays, à 380 km à l'Est d'Aden, où les combats se poursuivent entre les rebelles chiites Houthis et les partisans du chef de l'Etat. Abd Rabbo Mansour Hadi est réfugié en Arabie saoudite, entrée dans le conflit via des frappes aériennes afin d'arrêter l'avancée des rebelles chiites. Samedi 4 avril, la Russie a de son côté déposé une motion auprès de l'ONU demandant une pause dans la campagne de bombardements aériens des Saoudiens, débutée le 26 mars et soutenue par Barak Obama. 

Les Russes ont exprimé une "grande inquiétude face à la détérioration importante et rapide de la situation humanitaire au Yémen, en particulier les conditions terribles des civils y compris le personnel diplomatique et consulaire et les autres étrangers". Le gouvernement de Vladimir Poutine, qui a refusé d'appliquer des sanctions envers les rebelles, est soupçonné de soutenir les rebelles via son allié iranien.