Au moins deux personnes ont été tuées, dont un garçon de 14 ans, et plus de 300 blessées au cours de la journée au Venezuela. Les deux personnes décédées ont été tuées par balles dans des heurts qui ont fait également plus d'une trentaine de blessés à la frontière avec le Brésil.
L'armée a répliqué avec violence aux frontières, obligeant les partisans de l'opposant Juan Guaido à renoncer à livrer une aide humanitaire attendue avec impatience, mais que refuse le président Nicolas Maduro en dénonçant une tentative déguisée d'intervention américaine. Une ONG locale, Foro Pena, a accusé les militaires vénézuéliens d'avoir ouvert le feu sur la foule qui réclamait le passage des convois humanitaires.
Côté colombien, les autorités ont fait état de 285 blessés parmi les manifestants mobilisés pour exiger le passage des convois. Face à cette violence, le gouvernement colombien, soutien affiché de Guaido, a ordonné le retour des camions "pour protéger l'aide" et dénoncé des "violations des droits humains".
En outre, deux camions d'aide et leur cargaison, ont été incendiés. Une députée pro-Guaido, Gaby Arellano, a accusé les forces de l'ordre vénézuéliennes d'avoir agi sur ordre du président Maduro. Par ailleurs, la marine vénézuélienne a menacé de tirer sur un navire parti mercredi du territoire américain de Porto Rico avec de l'aide humanitaire à son bord. Selon le gouverneur de l'île, Ricardo Rossello, le bâtiment "a reçu des menaces directes de tir de la part de vaisseaux vénézuéliens" et a dû rebrousser chemin.
Alors que la tension montait aux frontières, deux marches concurrentes se tenaient à Caracas, l'une en blanc, en soutien à Guaido et l'autre, en rouge, pour Maduro. Plusieurs milliers de partisans de Guaido se sont ainsi retrouvés devant l'aéroport militaire de la Carlota pour appeler l'armée à laisser passer l'aide.
S'exprimant devant des milliers de ses partisans, Maduro a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec "le gouvernement fasciste de Colombie" et donné 24 heures "à l'ambassadeur et aux consuls" pour quitter le Venezuela en lançant: "Dehors, les oligarques!". Cependant, pour le président colombien Ivan Duque, traité de "diable" par Maduro, Juan Guaido est le seul chef de l'État vénézuélien en exercice.
Défiant le leader chaviste, Guaido a bravé vendredi un ordre judiciaire lui interdisant de quitter le territoire national et affirmé que l'armée, pilier du régime chaviste, avait "participé" à cette opération.
Selon un ministre colombien, "plus de 60 militaires désarmés, dont plusieurs officiers, sont passés en territoire colombien et ont demandé refuge". L'un des militaires s'est présenté comme "le major Hugo Parra", en uniforme de la Force armée nationale bolivarienne. "Je reconnais notre président Juan Guaido et je lutterai avec le peuple vénézuélien à chaque étape", a déclaré l'officier devant la presse.
Outre la fermeture des grands ponts avec la Colombie et celle de la frontière terrestre avec le Brésil, Maduro a suspendu les liaisons avec l'île néerlandaise de Curaçao, autre point de stockage de l'aide.
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