La responsable du ministère public vénézuélien Luisa Ortega Diaz a déploré deux morts en marge d'une manifestation d'opposants et d'étudiants à Caracas, le membre d'un collectif (pro-gouvernement) Juan Montoya, tué par balles, et (l'étudiant) Bassil Dacosta, également tué par balles". Elle fait en outre état de 23 blessés dans les manifestations organisées dans plusieurs villes du pays.
De son côté, le ministre de l'Intérieur Miguel Rodriguez a précisé qu'un total de 30 personnes avaient été arrêtées. "Ils avaient tous des capuches, des radios et avaient dans leurs sacs des cocktails molotov, des pierres, tous types d'objets visant à agresser les policiers", a-t-il affirmé.
Auparavant, le président de l'Assemblée nationale avait annoncé la mort d'un militant pro-gouvernement à Caracas. "Il a été vilement tué par le fascisme", avait déclaré Diosdado Cabello, reprenant le terme habituellement utilisé par les membres du gouvernement pour qualifier l'opposition.
Quelques minutes plus tôt, lors de la dispersion de cette marche d'opposition au gouvernement de Nicolas Maduro, qui a mobilisé des milliers de personnes dans le centre-ville de la capitale. Un photographe a vu des hommes circulant à moto tirer sur la foule, faisant au moins deux blessés, avant de prendre la fuite. Cette marche s'est également terminée par de brèves échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants, qui ont lancé des pierres sur les policiers. En début de soirée, de petits groupes continuaient de protester en divers points de la ville, dispersés çà et là par les brigades anti-émeutes.
Le mouvement de protestation étudiant, lancé depuis une dizaine de jours en province, vise à condamner la politique économique du président Nicolas Maduro et l'insécurité croissante dans le pays. Lors d'une précédente marche organisée mardi dans la ville de Mérida (ouest), cinq étudiants avaient déjà été blessés par balles par des individus circulant à moto, selon plusieurs médias locaux et les syndicats étudiants.
Nous marchons parce que nous voulons que nos camarades emprisonnés soient libérés, mais aussi en raison de la situation du pays, de la détérioration de l'économie.
Daniela Muñoz, étudiante en médecine.
Mercredi, les manifestants exigeaient aussi la libération immédiate d'une dizaine d'étudiants incarcérés ces derniers jours. "Nous
marchons parce que nous voulons que nos camarades emprisonnés soient
libérés, mais aussi en raison de la situation du pays, de la
détérioration de l'économie, des pénuries qui nous rendent malades et de
l'insécurité", a déclaré Daniela Muñoz, étudiante en médecine. Inflation,
pénuries, insécurité: le pays pétrolier traverse actuellement une zone
de turbulences que peine à contenir le successeur de Hugo Chavez
(1999-2013).
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