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Ukraine : la situation s'envenime dans les régions

La crise se poursuit en Ukraine, notamment dans les régions, et la contestation se radicalise.

Les leaders de l'opposition en Ukraine, Vitali Klitschko, Oleh Tyagnybok et Arseni Iatsenyuk, le 25 janvier 2014 à Kiev.
Crédit : AFP / GENYA SAVILOV
La rédaction numérique de RTL & AFP
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La situation s'est tendue dimanche 26 janvier dans les régions d'Ukraine, où les contestataires, insatisfaits par les concessions mises sur la table par le pouvoir, ont multiplié les actions contre des bâtiments publics parfois accompagnées d'échauffourées. A Kiev, les manifestants, après avoir délogé la veille des centaines de forces de l'ordre déployées dans un musée du centre ville, ont remporté une prise très symbolique en occupant dimanche soir le ministère de la Justice.

Occupation de bâtiments de l'administration régionale

Après être entrés sans résistance, ils ont aussitôt barricadé le bâtiment et prévenu que les fonctionnaires ne pourraient pas y travailler lundi, selon l'un d'eux interrogé par l'AFP. L'opposition est mobilisée dans le centre de Kiev depuis , préférant un rapprochement avec la Russie. Le mouvement s'est brusquement radicalisé au cours de la semaine écoulée, donnant lieu à des scènes de guérilla urbaine causant au moins trois morts à Kiev, et s'étend désormais dans le pays.

Les sièges des administrations de la plupart des provinces de l'Ouest, nationalistes, davantage tournées vers l'Union européenne et fermement opposées au président, sont depuis plusieurs jours aux mains des manifestants qui réclament le départ des gouverneurs nommés par le chef de l'Etat. L'administration régionale est désormais bloquée dans 14 des 25 provinces par les contestataires. Ceux-ci occupent les bâtiments abritant les bureaux des gouverneurs dans dix villes de cette ancienne république soviétique, souvent à la suite d'affrontements avec les forces antiémeutes, et en font le siège dans quatre autres. Même si ces actions se déroulent essentiellement en Ukraine occidentale, les autres régions, y compris russophones, sont à leur tour touchées.

A Zaporijjia, dans le sud, 3.000 manifestants lancés à l'assaut de l'administration du gouverneur ont été dispersés par la police. Des témoins cités par des médias ont fait état de blessés, les policiers faisant usage de leurs matraques et de grenades assourdissantes. Des manifestations ont eu lieu dans presque tous les grands centres régionaux. A Kiev, des milliers de personnes ont assisté à un service funèbre à la cathédrale Saint-Michel en hommage à un manifestant tué, Mikhaïl Jiznevski. Ce jeune homme de nationalité bélarusse a perdu la vie mercredi au cours des violents affrontements avec la police à Kiev.

Les parties en présence sous pression

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Les chefs de l'opposition, qui ont assisté à la cérémonie, ont affiché leur détermination à poursuivre leur combat malgré une ouverture sans précédent de la part du président. Viktor Ianoukovitch a proposé le poste de Premier ministre à l'opposant Arséni Iatséniouk et celui de vice-Premier ministre à l'ex-boxeur Vitali Klitschko.  Il s'est aussi dit prêt à discuter d'une révision de la Constitution visant à céder une partie de ses pouvoirs au gouvernement.

Les propositions de Ianoukovitch sont "empoisonnées", elles visent à "diviser notre mouvement d'opposition", a estimé Vitali Klitschko dans un entretien avec le journal allemand Bild am Sonntag. L'Union européenne a appelé lundi le pouvoir ukrainien à "remplir les promesses" faites à l'opposition, tout en demandant à cette dernière de "se dissocier clairement de tous ceux qui ont recours à la violence", dans un communiqué de la délégation de l'UE à Kiev.

Une session extraordinaire du Parlement, consacrée à la situation politique, doit s'ouvrir mardi, ce qui met la pression sur les différentes parties pour parvenir avant cette date à un accord. Le même jour, un sommet doit réunir l'UE et la Russie, que les Européens accusent d'avoir usé de son influence en vue de convaincre l'Ukraine de renoncer à un accord d'association avec Bruxelles. Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, est, pour sa part, attendue à Kiev jeudi et vendredi. Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s'est dit "persuadé que les dernières possibilités d'une solution politique ne sont pas épuisées". Le chef de la diplomatie française a eu un entretien téléphonique avec Klitschko, l'engageant à poursuivre le dialogue. "La violence et la radicalisation ne peuvent être une réponse aux aspirations du peuple ukrainien", a estimé Laurent Fabius.

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