"L'accord de commerce et d'investissement que nous avons proposé est toujours sur la table", a rappelé le porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly, avant de préciser que la signature d'un tel accord entre l'UE et l'Ukraine n'interviendrait pas avant la formation d'un nouveau gouvernement élu en Ukraine. Il s'est abstenu de prononcer le terme "d'accord d'association" utilisé jusque-là par les dirigeants européens.
Le refus du président déchu Viktor Ianoukovitch de signer un tel accord en novembre a précipité le pays dans la crise. "Nous devons d'abord laisser aller à son terme la période de transition" politique ouverte depuis samedi 22 février à Kiev avec la déchéance de Viktor Ianoukovitch, avant d'en discuter après les élections anticipées du 25 mai "une fois le nouveau gouvernement formé", a-t-il souligné. "Cela ne veut pas dire que l'actuel gouvernement n'est pas légitime", mais un gouvernement élu est le garant d'un "choix totalement souverain", a-t-il avancé.
Olivier Bailly a également rappelé qu'un soutien financier et économique européen à l'Ukraine était conditionné à la mise en oeuvre par ce pays de réformes économiques, que le FMI se tient prêt à dicter. "Nous sommes prêts à aider à condition qu'il y ait des réformes économiques en Ukraine", a-t-il insisté, alors que les nouvelles autorités ukrainiennes ont réclamé 35 milliards de dollars d'aide financière à la communauté internationale pour éviter la banqueroute.
L'UE n'entend pas non plus se précipiter à imposer les sanctions que les 28 ont décidé d'adopter jeudi 20 février à l'encontre des responsables ukrainiens des violences meurtrières de la semaine dernière, a indiqué Olivier Bailly. "Il n'y a pas d'automaticité, nous pouvons revenir (sur ces décisions) à la lumière de ce qui s'est passé ce week-end", a-t-il souligné.
La liste des personnalités visées, comptant une vingtaine de noms, ne devrait en tout état de cause pas être rendue publique avant jeudi 20 février, selon un diplomate européen. Selon un diplomate européen, cette prudence européenne vise à "éviter toute provocation" envers la Russie pour prévenir tout risque de partition de l'Ukraine entre l'Ouest pro-européen et l'Est russophile. "Les Européens ont demandé à la Russie de ne pas intervenir, la contrepartie est que l'UE s'engage à rester en dehors du jeu", a-t-il affirmé.
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