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Ukraine : accord surprise à Genève pour amorcer une désescalade

Les Occidentaux, Kiev et Moscou ont conclu un accord à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine.

Des militants pro-russes incendient un bâtiment de police à Gorlovka, dans l'Est de l'Ukraine, le 14 avril 2014 (illustration)
Crédit : AFP / ALEXEY KRAVTSOV
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Un premier pas a été franchi dans une désescalade rapide des tensions en Ukraine au bord de l'éclatement. Ainsi un accord a été signé par les Occidentaux, Kiev et Moscou jeudi à Genève. Il prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés, paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la réunion. 

"Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés", indique le document. La mission de surveillance de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sera chargée d'aider les autorités ukrainiennes à mettre en oeuvre ces mesures.

Des observateurs envoyés sur place

C'est le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui a le premier annoncé l'accord lors d'une conférence de presse. Moscou avait multiplié ces derniers jours les déclarations de fermeté, le président Vladimir Poutine lançant une nouvelle fois jeudi la menace voilée d'un recours à la force en Ukraine.

"Nous avons approuvé un document, la déclaration de Genève du 17 avril, dans lequel nous sommes d'accord sur la nécessité de prendre des mesures initiales concrètes pour obtenir une désescalade des tensions et pour assurer la sécurité de tous les citoyens ukrainiens", a déclaré Lavrov.

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La diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton, qui représentait l'UE à ces discussions quadripartites, a souligné que "l'OSCE doit jouer un rôle dirigeant" dans l'application de l'accord, dont le texte prévoit que les Etats-Unis, l'UE et la Russie sont prêts à fournir des observateurs.

Des efforts obligatoires

Le document qui a été adopté prévoit aussi une amnistie pour ceux qui respecteront les dispositions de l'accord, à l'exception de "ceux qui sont coupables de crimes de sang". La Russie n'a "aucun désir" d'envoyer des troupes en Ukraine, a affirmé Lavrov. "Nous n'avons aucune espèce de désir d'envoyer des troupes en Ukraine. Cela serait contre nos intérêts fondamentaux".

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, tout en se félicitant de la conclusion de l'accord, a mis en garde Moscou. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'imposer plus de sanctions", a-t-il lancé. Interrogé sur la position de Washington sur la Crimée, rattachée en mars à la Russie, M. Kerry a souligné : les Etats-Unis "n'ont pas renoncé mais nous ne sommes pas venus (à Genève) pour parler de la Crimée".

Obama reste sceptique

A Washington, le président Obama n'a pas caché ses doutes sur les perspectives d'une amélioration de la situation en Ukraine après l'annonce de cet accord. "J'espère que nous verrons une application (de l'accord) dans les prochains jours, mais je ne pense pas qu'on puisse compter dessus, étant donné ce qu'on a vu dans le passé", a-t-il déclaré.

L'engagement de la Russie à Genève "sera un test, on verra si la Russie veut aider à la stabilité de cette région", a de son côté estimé à Genève le chef de la diplomatie ukrainienne Andrii Dechtchitsa. "Il est important que ces mesures commencent à être appliquées (...) et les deux ou trois prochains jours seront cruciaux".  L'accord stipule aussi que le processus constitutionnel annoncé par le gouvernement transitoire ukrainien sera "transparent", "avec l'établissement d'un large dialogue national, pour inclure toutes les régions ukrainiennes et toutes les entités politiques". 

J'espère que nous verrons une application (de l'accord) dans les prochains jours, mais je ne pense pas qu'on puisse compter dessus, étant donné ce qu'on a vu dans le passé.

Barack Obama

Les tensions sur le terrain restent très fortes. Des affrontements qui ont fait trois morts ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi insurgés pro-russes et loyalistes au pouvoir de Kiev. Lors d'une longue séance télévisée de questions-réponses diffusée avant l'annonce de l'accord de Genève, le président Poutine a fait monter les enchères, avertissant qu'il "espère fortement" ne pas être "obligé de recourir" à l'envoi de ses forces armées en Ukraine.

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