Les États-Unis ont annoncé jeudi 31 mai des taxes douanières
ciblant spécifiquement leurs alliés qui ont commencé à riposter, précipitant
l'économie mondiale au bord de la guerre commerciale au moment de la tenue d'un
G7 Finances au Canada.
Au nom de la protection de la sécurité nationale, Washington
a décidé d'imposer, dès ce vendredi 1er juin, des tarifs supplémentaires de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles
d'aluminium en provenance de l'Union européenne ainsi que du Canada et du Mexique.
En portant les coups les plus acérés à l'encontre de leurs
alliés, les États-Unis ont suscité indignation et incompréhension jusqu'au sein
du parti républicain du président américain Donald Trump. "La décision
d'aujourd'hui cible les alliés des États-Unis alors que nous devrions
travailler avec eux pour nous occuper des pratiques commerciales injustes de
pays comme la Chine", a tonné le président de la Chambre des
représentants, Paul Ryan.
Cette décision est "une erreur" et elle est
"illégale", a signifié le président français Emmanuel Macron au
président américain au cours d'un entretien téléphonique jeudi soir. Il lui a
également confirmé l'intention de l'Union européenne de riposter "de manière
ferme et proportionnée".
"Le nationalisme économique, c'est la guerre",
avait fustigé avant cet entretien le chef de l'État. "Nous ne pouvons
comprendre, que nous, alliés des États-Unis, puissions être frappés par les
tarifs américains", a aussi réagi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire.
Ottawa a également été un des premiers partenaires à
riposter concrètement en annonçant des taxes sur 16,6 milliards de dollars
canadiens (12,8 mds USD) de produits américains. Qualifiant ces taxes
d'"inacceptables", le premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé
qu'elles étaient "un affront au partenariat de sécurité existant de longue
date entre le Canada et les États-Unis." La chancelière allemande Angela Merkel s'est pour sa part alarmée d'"une escalade qui nuira à tout le
monde".
"Les États-Unis ne nous laissent pas d'autre choix que
de porter ce conflit devant l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et
d'imposer des droits de douane supplémentaires à des produits en provenance des
USA", a par ailleurs réagi le président de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker.
À Berlin, le gouvernement allemand a par ailleurs promis que
la réponse à "l'Amérique d'abord" sera "l'Europe unie". Wilbur
Ross, le secrétaire américain au Commerce a, lui, minimisé les risques de représailles de la part des pays visés
estimant que les importations venant de l'Union européenne représentaient
"peu de chose" par rapport au déficit commercial américain (moins de
3 milliards de dollars).
Frappé également, parce qu'il ne plie pas assez vite face
aux revendications américaines dans la renégociation de l'Aléna, le Mexique a
condamné "catégoriquement" les mesures américaines et annoncé
"des mesures équivalentes sur divers produits" dont certains aciers,
des fruits et des fromages.
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