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Suspicion d'attentat en Allemagne : le principal suspect présente des "signes" de troubles psychiatriques
Le principal suspect de l’attaque mortelle à la voiture-bélier du marché de Noël de Magdebourg présente, selon le gouvernement allemand, des "signes" de troubles psychiatriques.
Le marché de Noël de Magdebourg, qu'une voiture a percuté le 20 décembre 2024.
Crédit : Doerthe HEIN / dpa / AFP
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Lundi 30 décembre, le gouvernement allemand a fait état de "signes" de troubles psychiatriques du principal suspect de l'attaque mortelle à la voiture-bélier du marché de Noël de Magdebourg, dont le comportement a reflété un "psychisme pathologique".
"Ce qui frappe, ce sont les milliers de déclarations" faites par l'agresseur sur les réseaux sociaux indiquant "un psychisme pathologique", a déclaré la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser à l'issue d'une audition devant la commission des Affaires intérieures de la chambre nationale des députés.
Depuis le 20 décembre, l'Allemagne s'interroge sur les raisons qui ont poussé Taleb Jawad al-Abdulmohsen, médecin saoudien de 50 ans venu en Allemagne en 2006, à faucher la foule du marché de Noël à bord d'un puissant véhicule BMW lancé à toute allure. Cette attaque a fait cinq morts et plus de 200 blessés.
Le drame "n'aurait pas pu être évité"
C'est la première fois que les autorités ont fait officiellement état de troubles psychiques du principal suspect, arrêté sur les lieux du drame dans sa voiture.
Cet homme connu pour ses opinions hostiles à l'islam, qui avait rompu avec sa religion et son pays d'origine, "ne rentre dans aucun schéma antérieur" connu des autorités", a souligné Nancy Faeser. Et de poursuivre : "Il existe des dizaines de milliers de tweets de l'agresseur. C'est la raison pour laquelle tout n'est pas encore sur la table."
Les services de sécurité vont devoir apprendre à mieux appréhender ce profil d'individus "avec des troubles psychiques et souvent motivés par des théories du complot confuses", a estimé la ministre de l'Intérieur.
Même s'"il aurait certainement été important de procéder à une comparaison des connaissances" au sujet du suspect, collectées dans le passé par différentes autorités nationales et régionales, sans toujours communiquer entre elles, le drame "n'aurait pas pu être évité", a toutefois jugé cette dernière. Répondant aux accusations des partis d'opposition et de plusieurs médias qui ont accusé les autorités de défaillances dans cette affaire.
