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Suède : un migrant libéré après avoir été soupçonné de préparer un attentat
Suite à son audition par la police antiterroriste de Stockholm, le jeune irakien a été blanchi de tout soupçon.
Un jeune Irakien de 22 ans arrêté par la police suédoise jeudi 19 novembre été libéré après 60 heures de garde à vue. Alors qu'il était soupçonné de préparer un attentat, est sorti libre dimanche 22 novembre de son audition. "L'homme n'est plus soupçonné" des faits pour lesquels il avait été arrêté, a précisé le vice-procureur en chef du parquet antiterroriste Hans Ihrman.
Mutar Muthanna Majid avait été appréhendé dans un foyer pour demandeurs d'asile de Boliden, une petite ville du nord-est du pays. Puis il avait été transféré à Stockholm pour y être interrogé par le renseignement intérieur (Säpo) sur décision du vice-procureur en chef du parquet antiterroriste. "Il existait des incertitudes autour de son identité et il a fallu un certain temps pour la confirmer grâce aux registres officiels", a expliqué dimanche la Säpo.
Alors que la presse dévoilait son identité et publiait sa photo, les enquêteurs avaient commencé à nourrir des doutes sur le profil du suspect : ses nom et prénom figuraient sur sa boîte aux lettres et il postait sur Facebook, dans les moindres détails, ses déplacements et ses activités.
Le cas de ce jeune Irakien, arrêté puis libéré, illustre "le dilemme auquel sont confrontés tous les services de renseignement, obligés d'agir à partir d'éléments fragmentaires" selon le Premier ministre Stefan Löfvén s'était félicité,, a-t-elle justifié.
Dernier attentat en 2010 à Stockholm : deux blessés légers
Le niveau d'alerte national contre la menace terroriste a été relevé cette semaine au deuxième cran le plus élevé sur cinq. "La menace est inchangée" après la libération de Mutar Muthanna Majid et le niveau d'alerte maintenu, a souligné la Säpo.
La Suède n'a pas connu d'attentat islamiste depuis 2010, lorsqu'un homme s'était tué en se faisant exploser dans une rue commerçante de la capitale Stockholm, faisant deux blessés légers. Le pays estime toutefois constituer une "cible légitime" pour les jihadistes de l'organisation Etat islamique. Déplorant la "naïveté" des autorités par le passé, le chef du gouvernement a annoncé de nouvelles mesures créant des crimes ou délits spécifiques au terrorisme. Elles concernent le financement ou la participation logistique et technique aux projets d'attentats.
