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Présidentielle 2017 : "Si Marine Le Pen gagne, l'Europe c'est terminé", redoute Enrico Letta

INVITÉ RTL - L'ancien président du Conseil italien prédit que l'élection présidentielle en France sera déterminante pour l'avenir des Européens.

Enrico Letta, ancien président du conseil italien.
Enrico Letta, ancien président du conseil italien.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
"Si Marine Le Pen gagne, l'Europe c'est terminé", redoute Enrico Letta
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Ludovic Galtier
Ludovic Galtier
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Soixante ans après la signature du Traité de Rome le 25 mars 1957, l'Europe est-elle malade ? La question est posée à Enrico Letta. Invité de RTL samedi 25 mars, l'ancien président du Conseil italien entre avril 2013 et février 2014 approuve. "Je pense que la crise est profonde. La célébration d'aujourd'hui (du 25 mars) doit être [un moyen] de comprendre cette maladie. Comment rendre l'Europe plus proche des citoyens ?", se projette le doyen de l’École des affaires internationales de Sciences Po, qui veut casser l'image d'une Europe bureaucratique au profit d'une Europe démocratique.

Quand il s'agit d'évoquer la présidentielle française, capitale pour l'avenir du peuple européen, Enrico Letta prend position. "Si c'est Marine Le Pen qui gagne, l'Europe comme on l'a connue, c'est terminé. Si c'est Macron, qui gagne, c'est la relance avec les Allemands. Ce sont deux scénarios qui ont une influence sur toute l'Europe."

Sur la question des migrants, il n'y a pas de réponse nationale possible

Enrico Letta, ancien président du Conseil italien

Après le Brexit et le départ de 73 parlementaires européens, Enrico Letta propose de "créer une 28e circonscription européenne dans tout le territoire européen. Vous de Paris, moi de Pise, quelqu'un de Helsinki voteraient pour des listes européennes dans le même territoire européen. Cette idée pourrait donner la possibilité à chacun d'entre nous d'être en possession du vote européen pour déterminer les choix européens."

Pour illustrer cette crise à la fois politique et de confiance, Enrico Letta prend l'exemple de la question de l'accueil des migrants. "Il n'y a pas de réponse nationale possible, concrète, efficace. On le sait très bien", assure-t-il. "Mais les gouvernements nationaux cherchent à parler à leur opinion publique en disant : "Je m'en occupe" et ne veulent pas donner à l'Europe les moyens pour résoudre le problème et donc on reste au milieu." Pour autant, Enrico Letta "défend l'élargissement". "Si on n'avait pas fait entrer ces pays de l'est, ils seraient à nouveau sous Moscou et ce serait un problème pour nous."

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