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Le président russe Vladimir Poutine le 9 septembre 2018.
Crédit : Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP
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C'est une mise en garde que le président russe Vladimir Poutine a adressé aux pays occidentaux. Lors de son discours annuel au Parlement, il s'est en effet lancé dans une tirade très menaçante envers les États-Unis, leur reprochant le déploiement de nouveaux systèmes d'armement en Europe.
"S'ils sont déployés et livrés sur le continent européen, cela envenimera gravement la situation et créera de graves menaces pour la Russie", a déclaré le président russe, relevant que certains de ces engins pouvaient atteindre "Moscou en 10-12 minutes".
"Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d'où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d'usage de missiles nous menaçant", a-t-il poursuivi.
Et pour atteindre ces cibles, Vladimir Poutine pourra compter sur les nouvelles armes dont son pays dispose. Il en a d'ailleurs détaillé les caractéristiques. Les missiles hypersoniques russes Avangard ("avant-garde" en russe), qui filent à Mach 20, sont capables de changer de cap et d'altitude et sont "pratiquement invincibles", selon lui. Il compare d'ailleurs leur développement "à la création du premier satellite artificiel de la Terre".
La production en série de ces missiles, testés avec succès en décembre 2018, a déjà commencé, a-t-il annoncé mercredi. Leur vitesse a alors atteint Mach 27 et touché une cible située à environ 6.000 km, selon le ministère russe de la Défense. Les premiers missiles de ce type doivent être livrés à l'armée russe en décembre prochain.
Autre missile évoqué, le Sarmat, un missile lourd balistique intercontinental de cinquième génération censé surmonter toute sorte de systèmes de défense antimissile. D'un poids dépassant 200 tonnes, ce missile est plus performant que son prédécesseur - le missile Voïevoda d'une portée de 11.000 km - et "n'a pratiquement pas de limites en matière de portée", selon Poutine. Le Sarmat est "capable de viser des cibles en traversant le pôle Nord comme le pôle Sud", selon lui.
Le ministère russe de la Défense a également dévoilé mercredi les premières images vidéo des essais d'un drone sous-marin à propulsion nucléaire, baptisé Poséidon. Le premier sous-marin porteur de ces drones doit être mis à l'eau dès le printemps, a annoncé Vladimir Poutine devant les parlementaires, insistant sur sa "portée illimitée". Le Poséidon est capable de se déplacer à plus d'un kilomètre de profondeur, à une vitesse de 60 à 70 noeuds, tout en restant invisible pour les systèmes de détection, selon une source au sein du complexe militaro-industriel russe, citée par l'agence officielle TASS.
Toutes ces annonces ont de quoi inquiéter. L'Otan a qualifié d'"inacceptables" ces menaces de déployer de nouveaux missiles en mesure de frapper les territoires des Alliés, accusant le président russe de "tentative flagrante de détourner l'attention de sa violation du traité INF". Washington a suspendu sa participation à ce traité de la Guerre froide interdisant les missiles sol-sol d'une portée de 500 à 5.500 km, accusant la Russie d'enfreindre les dispositions de ce document signé en 1987. En retour, Moscou a fait de même et, sauf coup de théâtre, le traité deviendra caduc en août.
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