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La "zlabia", une pâtisserie spécifique du Ramadan
Crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Une lettre ouverte pour faire évoluer les choses. Un collectif tunisien d'associations de défense des droits a appelé les autorités à protéger "la liberté de conscience et de religion" alors que le Ramadan a démarré jeudi 17 mai.
Chaque année, des Tunisiens sont arrêtés pour avoir mangé ou fumé durant le jeûne, en vertu de textes flous sur l'outrage aux bonnes mœurs et de circulaires remontant à plusieurs dizaines d'années. Interrogé l'an dernier par une député sur une circulaire de 1981 ordonnant la fermeture des cafés durant le Ramadan, le ministère de l'Intérieur a répondu par un courrier ambigu, selon une copie datée de novembre ayant circulé ces derniers jours dans les médias tunisiens.
Le ministère y justifie la fermeture des cafés par le risque de choquer les jeûneurs et de provoquer des attentats, tout en assurant qu'il n'y avait pas de poursuite contre les cafés ouvrant dans la discrétion ni contre ceux qui mangent en public.
Déplorant le "déni" du ministère de l'Intérieur sur les arrestations de non-jeûneurs, les organisations appellent les autorités "à faire cesser toutes les atteintes aux libertés individuelles". Les signataires dont la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, l'Association tunisienne des femmes démocrates et diverses associations de défense des minorités, ont notamment déploré "l'augmentation des menaces contre la liberté de conscience, de religion, d'opinion et d'expression" à l'approche du Ramadan.
Dans cette lettre ouverte adressée au président Béji Caïd Essebsi, au Parlement, au chef du gouvernement Youssef Chahed ainsi qu'au pouvoir judiciaire, les organisations soulignent qu'elles sont prêtes à saisir la justice pour "faire respecter" ces libertés garanties par la Constitution de 2014.
Diverses autres associations ont également appelé au respect de la liberté de conscience. Aucune loi n'interdit de manger ou boire en public en Tunisie durant le ramadan, mais face aux contrôles récurrents, cafés et restaurants ferment ou dissimulent leur vitrine durant la journée.
Sous le hashtag #fater, des non jeûneurs échangent sur les réseaux sociaux des informations sur les lieux qui restent ouverts. En juin dernier, cinq personnes avaient été condamnées à un mois de prison pour avoir mangé ou fumé en public en plein ramadan.
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