Au lendemain des révélations de Mediapart et de Libération, basées sur des informations de Wikileaks, sur l'espionnage par les États-Unis des trois derniers présidents français, François Hollande a décidé de réunir ce mercredi 24 juin à 9h un Conseil de défense "pour évaluer la nature des informations" et "en tirer les conclusions utiles" a indiqué mardi soir l'Élysée.
Selon
Wikileaks, les États-Unis ont espionné, au moins entre 2006 et 2012,
Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ces documents,
classés "Top-Secret", consistent notamment en cinq rapports de l'agence
de renseignement américaine NSA basés sur des "interceptions de
communication". Ils étaient destinés à la "communauté du renseignement"
américaine et à des responsables de la NSA, selon Libération. Sans révélation fracassante, ils éclairent le fonctionnement ou la prise de décision de François Hollande et de ses deux prédécesseurs.
L'entourage de Nicolas Sarkozy, qui selon ses documents se percevait en 2008 comme le "seul homme capable" de résoudre la crise financière, a jugé à la suite de ses révélations qu'il s'agissait de "méthodes inacceptables en règle générale et plus particulièrement entre alliés". Interrogé par Le Monde, le directeur général des Républicains et ex-directeur de la police nationale Frédéric Péchenard, s'est dit "pas surpris" par de telles informations qui révèlent selon lui que "cela prouve qu'il faut améliorer la sécurité des communications".
Du côté de la gauche, le président PS de la commission des lois à l’Assemblée nationale et rapporteur du projet de loi sur le renseignement Jean-Jacques Urvoas a estimé sur Twitter qu’ "une nouvelle fois nous redécouvrons que les Etats-Unis n'ont pas d'alliés, ils n'ont que des cibles ou des vassaux". Un message posté en français et en anglais.
Washington a de son côté assuré ne pas cibler les communications de François Hollande et qu'elle ne le ferait pas. Néanmoins, l’exécutif américain s'était refuser un peu plus tôt à commenter, ou à démentir, ces informations. "De manière générale, nous ne menons pas d'opérations de surveillance à l'étranger sauf s'il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé", avait souligné le porte-parole du Conseil de sécurité national. "Cela s'applique aux citoyens ordinaires comme aux dirigeants mondiaux".
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