Pour la Corée du Nord, Obama est le "maquereau" de la présidente sud-coréenne

Habitué des déclarations fleuries, le régime nord-coréen a comparé la présidente de la Corée du Sud à une "prostituée" et Obama à son "maquereau".

Barack Obama et la présidente de la Corée du Sud Park Geun-Hye à Séoul le 25 avril 2014. (archives)

Crédit : AFP / KIM HONG-JI

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Le régime nord-coréen, guère avare de noms d'oiseaux pour ses ennemis, a franchi ce dimanche 27 avril un nouveau degré dans l'injure verbale. Barack Obama et la présidente de la Corée du Sud ont été les cibles de l'insulte. Dans une diatribe particulièrement véhémente, Pyongyang a fustigé la relation d'un "maître et de sa marionnette" et agité la menace d'un "prix élevé" à payer par la dirigeante sud-coréenne.

"Le récent comportement de Park Geun-Hye avec Obama était celui d'une fille méchante et immature qui demande à des gangsters de rosser quelqu'un qu'elle n'aime pas", a estimé le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée. "Ou celui d'une prostituée maligne acharnée à piéger quelqu'un en mettant son corps au service d'un puissant maquereau", a-t-il ajouté, selon l'agence d'Etat KCNA.

Obama avait qualifié la Corée du Nord "d'Etat faible"

Cette violente saillie survient au lendemain d'une visite en Corée du Sud du président Obama qui a qualifié le régime nord-coréen d'"Etat paria" faible dont l'isolement s'aggraverait en cas de nouvel essai nucléaire. Pour le comité nord-coréen, organe officiel chargé des questions intercoréennes, ces remarques constituent des "insultes intolérables" à l'égard de son dirigeant, Kim Jong-Un.

Renforcer notre résolution et notre détermination à poursuivre notre politique vers une guerre nucléaire totale.

Comité nord-coréen

La visite d'Obama "n'a fait que confirmer notre conviction ancienne que la manière forte, plutôt que les mots, sont la seule option pour traiter avec le vieil ennemi américain, et renforcer notre résolution et notre détermination à poursuivre notre politique vers une guerre nucléaire totale", a ajouté le comité.

Les commentaires acides du Nord contre les dirigeants sud-coréens sont habituels. Mais ils se sont musclés depuis l'arrivée aux affaires de Park qui a souvent mis en avant le fait qu'elle était la première femme élue à la présidence de son pays. Pyongyang l'a déjà décrite sous les traits d'une "paysanne marmonnant dans un coin d'une pièce".

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