Palestine : "Macron entérine ce que les présidents français essayent de faire depuis de Gaulle", affirme l'ancienne ambassadrice Leïla Shahid sur RTL

"Cette reconnaissance est très importante". Ce lundi 22 septembre, Emmanuel Macron s'exprimera devant les Nations unies pour faire part de la décision de la France de reconnaître officielle l'État de Palestine. La veille, le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal et l'Australie ont annoncé la même décision les concernant.

À quelques heures du discours du chef de l'État, Thomas Sotto a reçu Leïla Shahid, ancienne première déléguée générale de la Palestine en France et ambassadrice de la Palestine dans plusieurs pays. "Cette reconnaissance est très importante, affirme-t-elle. C'est beaucoup plus qu'un symbole. Bien sûr, c'est un symbole, mais aujourd'hui, le président Macron entérine ce que les présidents français depuis Charles de Gaulle essayent de faire et n'étaient pas arrivés à le faire officiellement".

Si Emmanuel Macron a évoqué ses exigences pour ouvrir une ambassade en Palestine, comme la libération des otages, Leïla Shahid estime que "juridiquement, vous reconnaissez ou vous ne vous reconnaissez pas". "Vous ne pouvez pas reconnaître avec des conditions. Parce que demain, l'Anglais dira, 'moi j'ai une autre condition', et le Portugais, 'moi une autre condition'... La loi, le droit international dit : 'on reconnaît un État'. Après, bien sûr, c'est à nous de les faire libérer et nous, on le veut plus que vous, parce que toute la guerre est justifiée par Netanyahu en disant que c'est pour libérer les otages".

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