Le procès du parti néonazi Aube Dorée suspendu

A peine quelques heures après avoir été démarré, le procès des membres et dirigeants du pari néonazi Aube Dorée a été suspendu, il reprendra le 7 mai prochain. Soixante-neuf membres du parti, dont l'ensemble de ses dirigeants devaient être jugés pour faire partie d'une "organisation criminelle". Le procès s'était ouvert lundi près d'Athènes en l'absence du chef et fondateur du parti Nikos Michaloliakos et des principaux accusés.

Le procès des responsables du parti doit décider si cette formation, que la crise a installé dans le paysage politique grec en 2012, s'apparente à une "organisation criminelle" qui a multiplié les agressions contre les immigrés ces dernières années. A l'extérieur de la prison, plusieurs centaines de personnes - 2.000 selon les organisateurs - se sont rassemblées à l'appel du mouvement antiraciste pour  demander "la condamnation des assassins néonazis". 

Violences et assassinats ciblés

Le meurtre du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas en 2013 a été l'élément déclencheur de la procédure judiciaire. Depuis plusieurs années, des membres ou sympathisants d'Aube Dorée multipliaient les chasses à l'immigré notamment à travers des comités de défense de quartiers. Sur son site internet, Aube dorée qualifie ce procès de "vaste complot politique et judiciaire". 

Les accusés devront aussi répondre sur plusieurs dossiers venus alimenter la procédure, entre autres des tentatives de meurtre contre des pêcheurs égyptiens en juin 2012 ou encore des violences contre des membres du syndicat communiste PAME en septembre 2013. 

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