"Obligées de nous adresser à vous" : les filles de Boualem Sansal appellent Emmanuel Macron à sa libération

"Après cinq mois à espérer, à attendre, à croire encore en la lumière de la justice, nous nous sentons aujourd'hui obligées, en tant que filles (...) de nous adresser à vous". Dans une tribune publiée dans Le Figaro, mardi 15 avril, les deux filles de Boualem Sansal se sont adressées à Emmanuel Macron, appelant à la libération de leur père.

Nawal et Sabeha Sansal ont qualifié leur demande de "dernier élan d'espoir", alors que les relations entre Paris et Alger se sont de nouveau refroidies : "Nous avions espéré, jusqu'au bout, qu'une grâce, même discrète, viendrait rétablir l'équilibre des choses. Nous avions cru que le président algérien, conscient de la situation humaine et sanitaire de notre père, entendrait cet appel. Mais il n'en est rien. Notre père, Boualem Sansal, a 80 ans. Il est malade. Il est écrivain. Et il est enfermé", dénoncent ses filles.

Sur TF1, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a déclaré avoir "entendu l'appel de ses deux filles". "Et je veux les rassurer. Nous ne lâcherons pas nos efforts tant qu'il n'aura pas été libéré", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent alors que la crise diplomatique est repartie de plus belle après deux semaines de pause. Ce dimanche, les autorités algériennes ont déclaré persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l'Algérie, en réponse à l'arrestation en France, puis à sa mise en détention, d'un agent consulaire algérien. Emmanuel Macron a rappelé l'ambassadeur de France à Alger.