En Norvège, les défenseurs des animaux peuvent crier victoire. Leur gouvernement a présenté mercredi 10 avril un texte visant à interdire, d'ici à 2025, des élevages d'animaux à fourrure, moyennant des indemnisations financières qui ont laissé les éleveurs sur leur faim. Le projet de loi envoyé au Parlement interdit la possession, après février 2025, d'animaux voués à être tués "en vue d'une vente ou d'une quelconque autre utilisation de leur fourrure".
Cette initiative résulte d'un accord politique conclu en janvier 2018 lorsque le gouvernement de droite s'était élargi au petit Parti libéral qui réclamait une telle mesure. Si le secteur s'était fait à l'idée d'un démantèlement progressif, il a dénoncé le niveau d'indemnisation financière des éleveurs, y voyant une "trahison historique".
Ce projet de loi n'a pas convaincu Guri Wormdahl, porte-parole de l'organisation Norges Pelsdyralslag représentant les professionnels, qui estime que : "Tel que cela a été ficelé, cela va mener des éleveurs tout droit à la faillite".
Le gouvernement établit à environ 500 millions de couronnes (52 millions d'euros) la somme à verser aux éleveurs au titre du démantèlement ou de la reconversion de leurs activités. Selon Norges Pelsdyralslag, l'élevage d'animaux à fourrure emploie quelque 500 personnes pour un chiffre d'affaires annuel de 300 millions de couronnes en Norvège. Le pays scandinave représente aujourd'hui environ 1% de la production mondiale de peau de vison et entre 2 et 3% de la production de peau de renard.
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