Mort de Christophe de Margerie : le point sur l'enquête

L'enquête sur le décès de Christophe de Margerie, dans la nuit du 20 au 21 octobre, se poursuit. Les autorités russes ont d'ores et déjà interpellé quatre personnes afin de déterminer les causes de l'accident qui a conduit à la mort du PDG de Total. Le chef des nettoyeurs de pistes, le responsable du contrôle des vols, l'aiguilleur du ciel stagiaire qui s'occupait du décollage de l'avion et son supérieur ont été placés en garde à vue.

Dans le même temps, le directeur de l'aéroport de Vnoukovo et son adjoint ont démissionné de leurs fonctions. Des experts français se trouvent par ailleurs toujours en Russie alors que les enquêteurs locaux ont d'abord évoqué "une erreur des aiguilleurs du ciel et les actes de conducteur en état d'ivresse de la déneigeuse" ainsi que "de mauvaises conditions météorologiques". L'avocat du conducteur de la déneigeuse nie l'ivresse dont son client est accusé alors que le rapport fait état d'une alcoolémie de 0,6 grammes par litre de sang. Ce dernier dit avoir "perdu ses repères" à cause du bruit de l'appareil et du manque de lumière.

La piste était libre

Selon un rapport des experts russes, remis ce jeudi 23 octobre, les pilotes de l'avion auraient vu le chasse-neige mais ne l'auraient pas considéré comme une menace. La piste était par ailleurs libre quand l'appareil a eu l'autorisation de décoller. Le Falcon a percuté le chasse-neige à 248 km/h alors qu'il avait déjà décollé.

Selon Le Figaro, les catastrophes aériennes sont régulières en Russie et majoritairement dues à la vétusté et au manque d'entretien du parc aéronautique ainsi qu'aux erreurs humaines. Le quotidien rappelle notamment qu'un Boeing 737 s'était écrasé en novembre 2013 sur l'aéroport de Kazan, faisant 50 morts.