Le début d'une semaine d'adieux à la monarque. Pour la première fois depuis la mort d'Elizabeth II, les Britanniques, parfois émus aux larmes, ont pu se recueillir lundi 12 septembre sur son cercueil, exposé à la cathédrale Saint-Gilles d'Edimbourg.
Nouvelle étape du dernier voyage de la souveraine, jusqu'à ses funérailles lundi prochain à Londres, le convoi funéraire, mené par le roi Charles III, entouré de ses frères et sœur, est arrivé jusqu'à la cathédrale après avoir traversé Edimbourg au cours d'une lente procession dans un silence absolu.
Le corbillard transportant la dépouille d'Elizabeth II qui avait passé la nuit au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle de la reine en Écosse, était ainsi suivi à pied par Charles III, les princes Andrew et Edward ainsi que la princesse Anne dans les rues pavées de la capitale écossaise.
Ils ont marché en rythme sur plus d'un kilomètre dans la vieille ville, tous en uniforme noir militaire à l'exception d'Andrew, en retrait de la monarchie à la suite des accusations d'agressions sexuelles auxquelles il a mis fin en payant des millions de dollars. Une particularité qui confirme la mise à l'écart de celui qui a souvent été qualifié de "fils préféré" d'Elizabeth II.
Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Écosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive.
La police a ainsi indiqué à l'AFP que 30.000 bracelets, sésame nécessaire pour entrer dans la cathédrale, avaient d'ores et déjà été distribués. La file d'attente s'étend sur plus de 1,5 kilomètre, selon une journaliste de l'AFP.
La population peut ainsi s'incliner à plusieurs mètres de distance et derrière un cordon de sécurité devant le cercueil de chêne, surélevé sur une estrade, sous la surveillance de quatre archers de la Compagnie royale et d'une dizaine de policiers. Certains anonymes se sont ainsi signés devant le corps, d'autres ont fait la révérence. Des larmes coulaient parfois sur les visages.