Une nouvelle manifestation contre le Mondial a dégénéré en violences, saccages et arrestations samedi 22 février au soir à Sao Paulo, la mégapole brésilienne où se jouera le match d'ouverture de la Coupe du Monde le 12 juin.
La police a dispersé avec des gaz
lacrymogènes et des bombes assourdissantes un millier de manifestants
qui protestaient contre les milliards dépensés pour le Mondial et la misère des services publics de base, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
Des affrontements se sont poursuivis dans la soirée entre la police et des groupes de manifestants dans le centre de Sao Paulo. Des dizaines de manifestants ont été interpellés, ainsi que cinq journalistes qui s'étaient pourtant identifiés comme tels auprès de la police, a indiqué l'édition en ligne du quotidien Estadao de Sao Paulo.
Au moins quatre policiers ont été blessés, dont deux avec des fractures à la jambe, tandis que deux des manifestants interpellés présentaient des blessures, a indiqué la police de Sao Paulo sur son compte Twitter. Des groupes de manifestants ont saccagé dans la soirée des vitrines d'agences bancaires, mis le feu à des poubelles et érigé des barricades dans le centre de Sao Paulo.
"Police terroriste!" ont crié les
manifestants quand les forces de l'ordre dont intervenues sans
ménagement pour les disperser avec des tirs de bombes lacrymogènes et
des bombes assourdissantes.
"Il
n'y avait même pas une vitre cassée, mais la police a commencé à
attaquer tout le monde", a affirmé sur place à l'AFP un porte-parole de
la manifestation. Au moins 1.000 personnes avaient auparavant
défilé sans incident dans le centre de Sao Paulo aux cris de "La Coupe
n'aura pas lieu!, Mondial pour les riches, mortadelle pour les pauvres!".
De
nombreux militants anarchistes radicaux des Black Blocs, vêtus de noir,
le visage recouvert, se trouvaient à la tête du cortège, surveillé par
de très près par un impressionnant dispositif policier. La convocation de cette manifestation avait été lancée sur le site internet "Contre la Coupe du monde 2014!".
Les
organisateurs dénoncent le "chaos" auquel sont selon eux confrontés les
Brésiliens par manque d'investissements dans la santé, l'éducation ou
les transports. Des revendications identiques à celles de la fronde
sociale historique qui avait secoué le pays en juin 2013, pendant la
Coupe des confédérations de football.
"Je suis venue pour protester contre le Mondial.
Des millions ont été dépensés pour des stades et en revanche, on ne se
préoccupe ni de la santé ni de l'éducation", dénonçait ainsi une
manifestante, Fernanda Moreira, 19 ans. Le Brésil aura investi au total environ 11 milliards de dollars dans l'organisation du Mondial-2014, notamment dans la construction des stades.
Le 25 janvier, une première journée anti-Mondial avait été convoquée dans tout le pays. Mais elle n'avait mobilisé qu'à
Sao Paulo, où la manifestation s'était terminée par des actes de
vandalisme et des heurts violents entre police et manifestants. Le
6 février, une manifestation à Rio de Janeiro contre la hausse du prix
des transports en communs a également dramatiquement dégénéré en
violences. Un caméraman de télévision y a été mortellement atteint par
une fusée d'artifice lancée par des manifestants radicaux.
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