Maroc : des bénévoles belges en short menacés de mort pour leur tenue "légère"

Des bénévoles travaillant en short sur un chantier dans le sud du Maroc ont provoqué des réactions très virulentes. Un instituteur a notamment été arrêté après avoir appelé à les décapiter.

Les jeunes bénévoles sont belges

Crédit : Capture YouTube

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Des jeunes bénévoles belges travaillant en short sur un chantier dans le sud du Maroc ont provoqué des réactions particulièrement virulentes. Lundi 5 août, un instituteur a été arrêté après avoir appelé à les décapiter, tandis qu'un député dénonçait leur tenue "légère".

Âgé de 26 ans, l'instituteur a été interpellé pour "avoir publié sur Facebook un message haineux" contre ce groupe, majoritairement composé de jeunes filles, travaillant en plein air dans un village près de Taroudant, selon le communiqué de la sûreté marocaine. Il va être poursuivi pour "incitation à des actes terroristes".

Son message, publié après la diffusion d'un reportage vidéo montrant ces bénévoles terrasser un chemin en short sous un soleil de plomb, appelait à leur décapitation, en écho à l'assassinat de deux touristes scandinaves perpétré en 2018 par des Marocains radicalisés.

Des "travaux en tenue de baignade"

La diffusion du reportage a également fait réagir Ali El Asri, un député du parti islamiste. "Depuis quand les Européens font-ils des travaux en tenue de baignade ?", s'est-il indigné sur sa page Facebook. Il a depuis supprimé son post.

Le groupe de bénévoles belges étaient en liaison avec une association locale, comme l'expliquent des participants dans ce reportage. Sous la vidéo, la plupart des commentaires saluent toutefois le "dévouement" de ces bénévoles qui "sont venus faire le boulot à la place des responsables locaux".