C'est le plus lourd bilan depuis presque un an au Mali. Les combats dans le centre du pays ont fait une vingtaine de morts dans des affrontements entre rébellion à dominante touareg et armée, chacun des deux camps accusant l'autre de saboter les laborieux efforts de paix internationaux.
"Les groupes engagés sur le terrain portent une lourde responsabilité", a souligné jeudi le chef de la Mission de l'ONU au Mali Mongi Hamdi, condamnant "les graves violations du cessez-le-feu en cours au Mali à un moment crucial dans le processus de paix", en référence à l'accord que les parties doivent signer le 15 mai à Bamako.
Les combats entre la rébellion et l'armée mercredi à Léré, près de la frontière mauritanienne, ont fait près de 20 morts et une vingtaine de blessés, selon le ministère de la Défense : "9 morts, 6 blessés, 6 otages" (prisonniers) pour l'armée et, "côté ennemi" : "10 morts et 16 blessés".
De son côté, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) a justifié l'attaque de Léré par "la flagrante violation du cessez-le-feu par la partie malienne et ses milices à Ménaka" (nord-est), où des groupes pro-Bamako se sont emparés lundi de ses positions dans cette ville proche de la frontière nigérienne.
"Cet acte de légitime défense n'a nullement pour but de reconquérir de nouvelles positions territoriales, c'est la raison pour laquelle nos forces ont immédiatement quitté Léré à la fin des affrontements", a expliqué un porte-parole de la CMA dans un communiqué, revendiquant "une douzaine de prisonniers et plusieurs morts" dans les rangs adverses.
Cinq blessés appartenant à la CMA, dont trois dans un état grave ont été hospitalisés dans la ville frontalière mauritanienne de Bassiknou, a indiqué une source de sécurité mauritanienne. Le calme était revenu jeudi matin à Léré, dont les assaillants se sont retirés. L'unité méhariste de la garde nationale basée dans la ville a reçu "un important renfort de l'armée", selon une source militaire malienne. Une source civile au sein de la médiation internationale dans la crise malienne a fait état de "discussions en cours pour obtenir un échange de prisonniers entre les deux camps".
Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.
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