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Londres, Berlin, Bruxelles... Comment une cyberattaque a semé la pagaille dans des aéroports européens

Plusieurs grands aéroports européens, dont ceux de Bruxelles, Londres, et Berlin, ont été perturbés par une cyberattaque affectant un logiciel.

L'enregistrement a été fait manuellement à l'aéroport de Bruxelles mardi 23 septembre 2025 après une cyberattaque.

Crédit : JAMES ARTHUR GEKIERE / BELGA MAG / Belga via AFP

Cyberattaque contre des aéroports : l'Europe clouée au sol

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Un vent de panique a soufflé sur les aéroports européens. Depuis le vendredi 19 septembre 2025, des centaines de vols ont été annulés à Londres, Dublin, Berlin et Bruxelles en raison d'une cyberattaque.

Des bagages impossibles à enregistrer, des écrans noirs et du personnel noyé par les files d'attente. Les employés des différents aéroports ont été obligés de sortir du papier et des stylos pour écrire à la main les cartes d'embarquement. Derrière chaque file d'attente interminable, il y a des conséquences comme des correspondances ratées, des vacances gâchées, des rendez-vous annulés ou encore du fret immobilisé. Du temps et de l'argent perdus.

Heathrow à Londres, Zaventem à Bruxelles, Willy Brandt à Berlin et l'aéroport de Dublin en Irlande ont été touchés par une cyberattaque. Un effet domino qui a provoqué des retards ou des annulations sur les correspondances à Paris-Roissy, à Lisbonne ou encore à Amsterdam.

Le point commun vient d'une entreprise américaine, Collins Aerospace et son logiciel Muse. Un système central qui orchestre l'enregistrement et l'embarquement dans des dizaines d'aéroports. Un logiciel conçu pour fluidifier le trafic mondial devenu du jour au lendemain la porte d'entrée des pirates.

Le système était rodé

Quels pirates ? Un groupe criminel ou une commande guidée par des États ennemis ? Le système était rodé puisqu'il y a eu une demande de rançon en crypto-monnaie pour tout débloquer.

Les experts aéronautiques et informatiques cités lundi 22 septembre 2025 par la BBC ont résumé le problème : "Ce que révèle cette attaque, c'est notre dépendance. On a répété pendant des années dans l'aéronautique qu'il ne fallait pas de points de défaillance uniques, on a construit de multiples pistes, pensé à des systèmes d'alimentation électrique de secours. On a blindé le matériel, on a pensé aux brouillards, à la neige, aux oiseaux sur les pistes".

"On a moins pensé aux prestataires uniques pour l'embarquement, aux logiciels partagés sur des dizaines de plateformes et à la clé unique qui ouvre tout", ont-ils déploré.

Des millions d'euros de pertes

Lors du week-end de Pâques 2025, l'institution britannique Marks & Spencer a été sujette à une cyberattaque. Il était impossible pour les clients de passer une commande sur internet, le bouton payer renvoyait sur une page "erreur", les livraisons programmées disparaissent de l'écran et les programmes de fidélité étaient hors service.

D'après le journal Le Guardian, les systèmes de stock ne répondaient plus et les équipes ne savaient plus ce qui leur restait en réserve. Il était impossible de baisser les prix sur les produits proches de la date limite. Les équipes avaient dû contrôler manuellement la température des frigos. Des bacs entiers de produits frais avaient été jetés. Les dons alimentaires avaient été suspendus.

Les pertes se sont accumulées. Des millions d'euros de chiffres d'affaires se sont évaporés avec près de 880 millions d'euros de capitalisation boursière ayant disparu. D'après l'agence Reuters, 370 millions d'euros de pertes ont été enregistrées pour Marks & Spencer en 2025, uniquement dû à cette cyberattaque.

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