Outre Toulouse et Strasbourg, environ 300 personnes ont manifesté samedi 18 janvier devant l'opéra de Lille contre le projet de loi espagnol supprimant quasiment le droit à l'avortement en Espagne, dénonçant "un retour en arrière".
Les manifestants, rassemblés à l'initiative d'un collectif
d'associations dont le Planning familial du Nord-Pas de Calais,
brandissaient des panneaux portant les slogans "Avortement: un pas en
avant, trois pas en arrière", "Mineures violées: la double peine", ou
encore "Non aux lois cléricales, machistes et médiévales". "Je suis là parce que j'aurais espéré ne pas revenir à ce type de
manifestations qui me rappellent, en France, il y a 40 ans. Se dire
qu'un pays européen en arrive à revenir sur l'IVG, ça rejoint ce que
j'ai toujours pensé: que les droits des femmes ne sont jamais acquis",
a dit la maire (PS) de Lille Martine Aubry.
"C'est une régression totale, un retour en arrière", a commenté
Laurent, 46 ans, militant de la Confédération nationale du travail. "On est dans un paysage européen où la droite populaire tend à faire
reculer l'ensemble des droits des femmes", a dénoncé pour sa part
l'eurodéputée (EELV) Karima Delli. "Il faut en faire un sujet de débat dans les élections européennes.
(...) Nous n'avons pas le droit de régresser". Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial, a quant à elle
mis en garde contre "les lobbies conservateurs et religieux qui sont en
train de monter en Europe".
"Nous, si on tombe enceinte maintenant, ils ne se rendent pas compte
que ça peut détruire la vie d'une femme", a lancé Margaux, 17 ans,
venue avec son amie Cécile. "Je ne suis pas assez optimiste pour me
dire qu'on est à l'abri d'une telle régression sociale" en France,
a-t-elle ajouté. Le projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement en
Espagne a été approuvé le 20 décembre par le gouvernement et a toutes
les chances d'être adopté au Parlement, puisque le Parti populaire
(droite au pouvoir) y dispose de la majorité absolue.
Le texte ne prévoit une autorisation d'avortement que dans deux cas
très précis: que l'interruption de grossesse soit nécessaire en raison
d'un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de
la femme, ou que la grossesse soit une conséquence d'un délit contre la
liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme.
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