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Les infos de 6h - Immigration : comment la fermeté promise par Macron et Starmer fait craindre un "carnage" dans la Manche
Le chef de l'État et le Premier ministre britannique se sont engagés à plus de fermeté dans la Manche, avec de nouvelles règles que redoutent les sauveteurs en mer.
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer aux commémorations de l'armistice, à Paris, le 11 novembre 2024.
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Troisième jour, ce jeudi 10 juillet, de la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni. Le chef de l'État se rendra au 10 Downing Street pour rencontrer le Premier ministre britannique, Keir Starmer. Ensemble, ils doivent annoncer un renforcement de leur alliance militaire et une coordination de leur dissuasion nucléaire. Le dossier de l'immigration illégale est aussi sur la table, les deux dirigeants se sont engagés à plus de fermeté alors que plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l'année.
"Ce sera un carnage", estime un sauveteur en mer qui préfère rester anonyme. Faire intervenir les forces de l'ordre, même en eau peu profonde, selon les associations, c'est faire courir de nouveaux risques à ces exilés déjà entassés dans ces bateaux.
Mariam, mère de famille somalienne, a déjà tenté de traverser avec ses enfants. "Les policiers français ont cassé le bateau, raconte-t-elle. Ils nous ont dit : 'partez, il faut avoir de la chance'. Les policiers disent que c'est pour nous sauver, mais ils nous font prendre des risques. Ici, ce n'est pas sûr. Le Royaume-Uni, c'est mieux qu'ici. On ne dort pas dans la jungle".
Sous la pression britannique, les interceptions de taxi-boats pourraient se faire jusqu'à 300 mètres des côtes. Un changement de doctrine qui suscite aussi des réserves chez les agents mobilisés.
"On essaie de faire au mieux pour bloquer les départs de migrants pour ne pas qu'ils prennent des risques en mer, explique Marc Allègre, délégué Unité Police sur la côte d'Opale. Les Anglais pensent peut-être qu'on traîne un peu la patte, mais ce n'est pas du tout vrai. S'il y a des enfants ou que des hommes, on va intervenir différemment. Maintenant, j'attends de voir la note de service de nos chefs. Après, on s'adaptera aux ordres qu'on recevra". Ces opérations en mer pourraient aussi pousser les passeurs à emprunter des voies encore plus dangereuses.
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