Les exactions commises par le groupe État Islamique (EI) ont marqué les esprits au Moyen-Orient et ont fait fortement baisser les donations reçues par le groupe extrémiste, a indiqué ce lundi James Clapper, le directeur du renseignement américain. Les exécutions de masse, décapitations, immolations, ont eu un effet "galvanisant" contre l'EI au Moyen-Orient, a estimé Clapper. Et parmi les conséquences, les donations dans ces pays "diminuent", a-t-il expliqué.
Et "c'est une forte baisse", a-t-il ajouté, en précisant qu'il ne s'agissait toutefois que d'une source de financement mineure pour le groupe EI : "1% de leur revenu total". Parfois, les gouvernements ont joué un rôle pour réduire les donations, avec l'aide américaine. Mais "ce qui compte, ce sont les esprits et les coeurs", a-t-il souligné. Clapper a insisté de nouveau sur le besoin de muscler la bataille de communication face à l'organisation EI, notamment pour contrer le risque d'un recrutement du groupe extrémiste dans les camps de réfugiés syriens. Ces camps peuvent constituer un terreau fertile pour le recrutement, et "c'est une grande inquiétude", a estimé Clapper.
"Il y a de l'ordre de 11,4 millions de personnes déplacées en Syrie", a-t-il rappelé. Selon le directeur du renseignement américain, le nombre de personnes déplacées dans le monde n'a jamais été aussi important depuis la Seconde guerre mondiale. Le coordinateur américain de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI), John Allen, a insisté ce lundi sur l'absence de calendrier pour l'offensive contre l'EI en Irak, en particulier pour la future bataille de Mossoul.
"Nous devons résister à la tentation de mettre un calendrier" sur les futures offensives comme celle de Mossoul, a déclaré Allen à Washington. Le coordonnateur américain partage la position du Premier ministre irakien, pour qui la bataille de Mossoul ne pourra être lancée que lorsque les Irakiens seront "prêts". "L'important, c'est moins le calendrier que la préparation", a déclaré Allen devant un groupe de réflexion, en évoquant notamment la nécessité de préparer l'après-bataille, quand il faudra répondre aux besoins des populations des zones reconquises.
Il faut ainsi préparer une force de police pour assurer la "sécurité" de la population, installer des autorités locales pour gouverner la ville et être l'interlocuteur du gouvernement central, s'occuper des réfugiés qui voudront revenir, rétablir les services publics. "La contre-offensive, c'est tout cela, ce n'est pas seulement" le combat militaire, a-t-il souligné, indiquant qu'il se rendrait en Irak la semaine prochaine pour travailler sur tous ces aspects avec le gouvernement irakien.
Un haut responsable militaire américain avait provoqué récemment l'agacement de Bagdad en évoquant une offensive sur Mossoul "en avril-mai". Le Pentagone s'était défendu peu après de vouloir mettre la pression sur les Irakiens pour le lancement de l'offensive. Les forces gouvernementales irakiennes ont lancé ce lundi une attaque d'envergure, mobilisant quelque 30.000 hommes et l'aviation, pour reprendre au groupe EI la ville de Tikrit, un bastion des jihadistes à 160 km au nord de Bagdad. Plus au nord, Mossoul est le deuxième centre urbain d'Irak, et est aussi la ville d'où le chef auto-proclamé de l'organisation EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait proclamé un "califat" sur les territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.
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