La "Troisième guerre mondiale" aurait déjà été déclarée. La Russie aurait même déjà commencé à se déployer selon certains médias du pays Sur la première chaîne
d'État, c'est le présentateur de l'émission phare du dimanche soir qui annonce
que les batteries antiaériennes russes en Syrie vont "abattre" les avions
américains. Sur la chaîne d'informations en continu Rossia 24, c'est un
reportage sur la préparation des abris antinucléaires à Moscou.
D'autres médias ont également évoqué un état de guerre à venir. Le site
d'informations Fontanka avance ainsi que le gouverneur de Saint-Pétersbourg
veut rationner le pain pour une future guerre malgré les explications des
autorités qui affirment vouloir simplement stabiliser le prix de la farine. Les
exercices de "défense civile" sont discutés à la radio et des graffitis
pro-Poutine tapissent désormais les immeubles comme cet ours, symbole de la
Russie, distribuant des gilets pare-balles à des colombes de la paix.
Jeudi 20 octobre, le Kremlin a lancé une véritable armada sur les eaux internationales. Un porte-avion russe, accompagné d'une importante escorte, a traversé la Mer du Nord avant de suivre les côtés françaises pour enfin se diriger vers la Méditerranée ; le tout sous étroite surveillance de l'OTAN.
Les médias russes ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d'alarme. Le vice-Premier ministre turc Numan Kurtumulus a également mis en garde l'opinion sur la dangereuse attitude de Moscou et Washington dans le conflit syrien. "Si cette guerre par procuration continue, après ça, je vais être clair, les États-Unis et la Russie vont arriver au point de déclencher une guerre", a-t-il déclaré.
L'échec des négociations d'un cessez-le-feu en Syrie entre les États-Unis et
la Russie a participé à cet emballement sur l'imminence d'une "Troisième guerre
mondiale". Les bombes russes et syriennes sur Alep ont ensuite transformé la
ville en "enfer sur Terre" selon les termes de l'ONU.
Une réunion internationale sur la Syrie s'est tenue samedi à Lausanne en
Suisse, en présence de John Kerry, le secrétaire d'État américain, et Sergueï
Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. Alors que le monde flirte
"dangereusement avec la zone rouge" selon l'expression employée par Mikhaïl
Gorbatchev, dernier président soviétique, dans une interview à Ria Novosti,
cette rencontre de Lausanne était décisive.
"Nous nous sommes mis d'accord qu'il faut prolonger les contacts au cours des prochains jours en prenant en compte certains accommodements qui peuvent aider à promouvoir le règlement" du conflit syrien, a-t-il déclaré aux agences de presse russes, à l'issue des discussions
De son côté, François Hollande a promis mercredi de "tout faire" avec la chancelière allemande Angela Merkel pour "prolonger" la trêve dans les bombardements sur Alep, en Syrie, à l'occasion de leur rencontre avec le président russe Vladimir Poutine prévue dans la soirée à Berlin.
Près de la moitié des Russes craignent que les tensions entre la Russie et l'Occident autour du conflit syrien ne provoquent une Troisième guerre mondiale, selon un sondage du centre indépendant Levada publié lundi 31 octobre.
Selon ce sondage réalisé la semaine dernière dans 48 régions, 48% des Russes ont déclaré redouter que "l'aggravation actuelle des tensions entre la Russie et l'Occident dégénère en une Troisième guerre mondiale".
En juillet, 29% seulement des personnes interrogées redoutaient un conflit global.
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